L’école et la confiance

Le prologue  de Patrick FIGEAC est à retrouver chaque semaine dans son blog, ainsi que sur les ondes des 4 ateliers  de Radio4 le mercredi à 10h.

Et ici 🙂  ☛  L’école et la confiance …

VENDREDI 10 MAI 2013

L’école et la confiance.

        La confiance à l’école et en l’école est-elle un enjeu central de sa refondation? Oui, répondent les parents d’élèves ! Un enfant sur quatre n’a pas confiance en lui et encore moins en sa capacité à réussir. Prés de 40% n’ont pas foi en leur avenir !

     Plus les enfants grandissent , plus le crédit qu’ils portent à l’école semble s’éroder. Est ainsi pointée du doigt une école qui évalue tôt et use sans modération de la notation-sanction, qui peine à trouver des alternatives au redoublement, qui se sent démunie face aux difficultés des élèves, mal à l’aise avec les parents. Dans les enquêtes internationales, la France ne brille guère en terme de bien-être scolaire. En effet, nous sommes avec le Japon et la Corée du Sud l’un des pays où l’anxiété en classe est la plus fortement ressentie. Un système anxiogène où la peur d’échouer est telle que l’élève préfère se taire par peur de se tromper. Dommage, car en ce qui concerne la volonté d’apprendre et le plaisir ressenti à le faire, la France se situe plutôt au-dessus de la moyenne.

        La « loi-Peillon » s’est-elle suffisamment aventurée sur ce terrain? La mise en oeuvre d’une école « juste » et « bienveillante » doit maintenant prendre forme. Le législateur a mis l’accent sur la pédagogie, inscrit un redéploiement des cycles et un renforcement du lien école-collège pour ne pas perdre en route les élèves les plus fragiles.

    En attendant, sur le terrain, fleurissent des initiatives qui s’inspirent de la pédagogie institutionnelle chère à Fernand OURY, d’autres de « la psychologie positive » en vogue aux Etats-Unis. C’est heureux car, les professeurs, eux non plus, n’ignorent pas ce que veut dire douter de soi. L’enquête de victimisation sur les personnels de collège-lycée, rendue publique en février 2013, a notamment montré qu’un enseignant sur cinq ressent une appréhension avant d’aller en cours. Une étude sur le primaire , publiée en septembre 2012, a mis en lumière la fréquence de leurs critiques à l’égard de la hiérarchie et du mode de gouvernance de l’école.

« Faites-nous confiance », la demande émane des élèves autant que de leurs maîtres !! 

couleurs lumière

Arc en ciel d’hiver

La refondation : 1er anniversaire !!

Etat des lieux pour le chantier  » refondation de l’école «  :

à écouter ♫   >  la refondation : 1er anniversaire !

Ce prologue de Patrick FIGEAC est à lire dans son blog à découvrir  !!

Castelfranc

jardin médiéval

La morale laïque en débat !

☟ Le prologue de Patrick FIGEAC est à écouter là :   ☟

                        ♬    la morale laïque en débat

ainsi qu’à lire sur son blog   :        Agir !! ☚

        « Chacun a le droit à sa culture, à ses croyances. Si l’école a peur d’enseigner des valeurs émancipatrices, alors les marchands, les intégristes ont tout le terrain pour eux. Si l’école ne se défend pas, elle s’écroule. Nous n’allons pas laisser la laïcité à ceux qui professent la haine de l’autre » écrivait Monsieur le Ministre. Le rapport sur la morale laïque vient d’être publié et ses principes seront appliqués à la rentrée 2015. »

Mais cette éducation à la laïcité pose plusieurs questions …. ?

Supplique aux parents d’élèves …

Positivez s’il vous plaît !!!

Le prologue de Patrick FIGEAC , pour l’émission ‘ Paroles  » des «  Quatre  Ateliers  »

A l’écoute le mercredi matin à 10h sur Radio4      – et podcastable 7j  –

A retrouver  en lecture  dans  » le blog agir « 

  Supplique aux parents d’élèves ! …

POSITIVEZ ! svp …

La notation : que font nos voisins ??

VENDREDI 12 AVRIL 2013

La notation : que font nos voisins ? !

     La France occupe une position particulière par rapport aux pratiques de notation en vigueur chez nos voisins. Ainsi, dans la majeure partie des pays de l’OCDE, les professeurs ne sont pas libres de choisir la forme que peut revêtir l’évaluation , la notation numérique est souvent exclue ou fortement encadrée.

    Les élèves suédois ne connaissent la notation chiffrée qu’à partir de la classe de quatrième. Au Danemark, l’évaluation porte sur les performances académiques mais aussi sur le développement personnel et social de l’enfant. En Italie, depuis 1977, pour le primaire, il n’y a plus ni notes, ni lettres mais un commentaire écrit de l’enseignant.

 Il en est de même au Canada, en Colombie britannique.

     Souvent, à l’étranger, l’activité de notation s’appuie  sur la description de critères directement intégrées dans les parcours scolaires. L’Angleterre, les Pays-Bas, la Belgique ont développé des standards qui définissent clairement et précisément les compétences qui doivent être acquises pour les deux niveaux, primaire et secondaire, reliées à des niveaux d’évaluation.

       En France où nous avons conservé le modèle traditionnel de l’évaluation chiffrée, la mise en oeuvre du socle commun qui irait dans le sens de ce qui se pratique ailleurs se fait dans la douleur. Nous perpétuons encore une forme classique, individuelle, avec un faible recours à l’auto-évaluation comme pratique formative … Remarquons toutefois que l’existence de dispositifs trans-disciplinaires conduit à une nouvelle reflexion sur ce sujet.

C’est un bon début !!

     Signalons enfin que des pays qui furent jadis progressistes reviennent aux notes avec le développement de procédures d’évaluation standardisées qui touchent aujourd’hui la quasi totalité de l’OCDE.

       Dés lors se crée une tension entre la quantitatif et le qualitatif. L’école est de plus en plus soumise à des mesures de performances strictement cognitives. La fonction de socialisation tend à être oubliée !!

Ce terreau idéologique ne milite plus pour la suppression des notes, bien au contraire !! …

À lire aussi  dans le Blog Agir 

 

A l’école, les enfants! !!!

À retrouver dans le blog agir

À écouter ici    ☞  À l’école, les enfants !

A l’école,  les enfants   !!!!

Ca y est !!! Beaucoup de communes ont décidé de prendre du temps pour mettre en oeuvre la réforme des rythmes scolaires inscrite désormais dans la loi. Ce texte va redonner à l’institution scolaire un rôle plus élargi.

     Un peu plus de temps à l’école, ce sera pour beaucoup d’enfants l’occasion de découvrir un sport, une activité, une discipline artistique qu’ils n’auraient pu appréhender ailleurs. Il faut faire confiance à ces associations qui gèrent ces temps d’accueil dans de nombreuses communes.Rappelons qu’elles sont issues, pour la plupart, de ces grands mouvements d‘éducation populaire nés pendant le Front populaire ou à la Libération. Sous l’impulsion de militants passionnés, d’ humanistes qui avaient tous à coeur de proposer aux enfants , au delà des activités, un apprentissage de la vie en collectivité harmonieuse, basé sur le respect des différences et de laïcité, une éducation pour tous, où l’on forme des citoyens libres et responsables.

Bien évidemment, ces actions représentent un sacrifice pour les communes. Des emplois en plus, des charges, un casse-tête à organiser, peut-être des impôts supplémentaires. On peut comprendre cette fronde qui accompagne la mise en oeuvre de ce dispositif.      Bien des enseignants protestent eux aussi, contre cette réforme même s’ils sont convaincus, pour la plupart, qu’elle va dans le bon sens, même si, dans la pratique, son application va bouleverser leurs habitudes.

         La jeunesse est un investissement indispensable sur l’avenir. Il faut d’abord que nos enfants maîtrisent les compétences de base, objectif loin d’être acquis. Mais il faut aussi qu’ils aient le sentiment d’avoir passé du bon temps entre les murs de l’école, qu’ils aient ressenti le plaisir de la découverte, du lien social, de la mixité, du respect dont ils ont besoin pour à leur tour en donner. Il faut un peu plus d’école, plus fraternelle, plus républicaine. Et pour cela, il faut des moyens. Les bénéfices? Rester une des Nations les mieux formées du monde. C’est surtout à l’école que l’on peut apprendre à tourner le dos à la violence et à se sentir toutes et tous à peu prés égaux.

Cette école est sans doute le bien le plus précieux de la République. Il faut la préserver des tourments du monde, il faut la chouchouter.

 

A quoi servent les indicateurs ?

à   consulter dans le blog  : Agir           

  à écouter  ici …  A quoi servent les indicateurs ?

   A quoi servent les indicateurs?

    Le tableau de classement des établissements vient d’être publié. Immédiatement, les médias s’en sont emparé et ont établi le palmarés des meilleures structures d’enseignement. En diffusant ces données, le Ministère prend le risque de créer une véritable concurrence entre les lycées. Car, au fond, à quoi servent ces indicateurs ? A certains parents soucieux d’améliorer le niveau de leur enfant ? Certainement, même si beaucoup de familles font désormais des  » choix plus expressifs » en favorisant le bien-être, le bonheur de leur progéniture. La course pour placer son enfant dans l’établissement le mieux classé doit être de fait relativisée.

    Et si demain, le Ministère utilisait ces indicateurs pour aider les lycées en difficulté à redresser leur situation ? Dans ce cas, les chefs d’établissement, les équipes pédagogiques devraient disposer de moyens supplémentaires pour améliorer leurs résultats. Mais, ne nous berçons pas trop d’illusions, dans le contexte budgétaire actuel, il n’y a guère de chance pour que cette idée soit retenue !

    Rappelons au passage, que la politique d’assouplissement de la carte scolaire mise en place en 2007 a relancé la concurrence entre les établissements, en levant les obstacles idéologiques, en légitimant l’évitement scolaire, elle n’a fait que renforcer les inégalités.

La preuve? Les demandes de dérogation ont explosé partout où la pluralité des choix était possible. Dans certaines régions, la ségrégation scolaire accentue la ségrégation ethnique et sociale avant l’entrée au lycée, au niveau des collèges. Au palmarés des 36 meilleurs établissements, seuls 8 sont publics.

    Et si la publication de ces indicateurs ne servait qu’à masquer les faiblesses de notre système éducatif en donnant l’illusion du choix aux familles? Notre Ecole est injuste et maltraite les élèves qui n’ont pas eu la chance de naître dans un milieu favorisé. Ne nous leurrons pas.Ce classement est l’arbre qui masque la forêt d’une démocratie scolaire qui peine à se construire.

Les usages culturels révolutionnés par le Net !!

Ecoutez ici le prologue de Patrick FIGEAC , à entendre LE MERCREDI à 10h sur Radio4 ou podcaster (pendant 7 jours) :

☞ les usages culturels révolutionnés par le NET !!

 découvrez un mini-guide pédagogique pour tweeter en classe

Et si nous cessions d’apprendre à écrire ?! …

VENDREDI 15 MARS 2013

Le prologue pour l’émission Parole  à écouter sur Radio4 le mercredi à 10h ;

est ici :  ……. ou à lire sur son blog Agir

Et si nous cessions d’apprendre à écrire !!!!

           Aux Etats-Unis, 45 états feront de l’enseignement de l’écriture une matière optionnelle d’ici à 2014 et recommandent que les enfants découvrent Word plutôt que le charme désuet des lettres attachées. D’aprés certains chercheurs, l’écriture se meurt parce qu’elle est lente et inefficace ( ??….). Quand une nouvelle technologie apparaît, disent-ils, nous romançons toujours l’ancienne. Dans ces conditions, un texte écrit sur le papier est-il plus mûrement élaboré que celui frappé à la hâte, sachant que nous pourrons toujours le défaire, l’inverser, le recomposer avec l’ordinateur?

        Mais, ce n’est pas si simple au regard de l’imagerie cérébrale. En effet, quand l’oeil lit, le cerveau écrit à la main. Lire, c’est écrire. Pour lire, plusieurs zones cérébrales simulent l’acte d’écrire. Mais, lorsque nous écrivons avec un clavier, tout diffère puisque quelle que soit la lettre choisie, le geste est toujours le même, frapper une touche. Il faut apprendre à écrire à la main pour avoir une meilleure maîtrise de l’écrit et de la lecture.

        Si la science n’a jamais prouvé que l’écriture était structurante pour la personnalité, nous savons qu’elle l’est en revanche sur le plan cognitif. Jack GOODY, anthropologue, a démontré que tous les peuples qui avaient acquis l’écriture étaient mieux structurés sur le plan de la pensée. Nous pouvons supposer qu’il en est de même pour l’enfant, celui qui apprend à écrire est forcément en mesure de mieux entendre et donc de mieux corriger son oral. L’écriture est à l’élève ce que le solfège est à la musique. Notre problème en France est que nous enseignons l’écriture comme une expression graphique et avant la lecture . C’est une erreur :  les deux vont de pair ! …

    Faut-il alors renoncer à l’ordinateur? Bien sûr que non !! Nous vivons une période de transition. Il faut allier les deux approches. Notre cerveau se caractérise par son extraordinaire plasticité.Il s’adapte en permanence. Offrons à nos enfants la diversité.    L’écriture est une des plus belles formes inventées par l’humanité. C’est un outil de vie sociale extraordinaire. Si nous écrivons plus vite, nous ne pensons pas moins, nous pensons différemment , nous papillonnons, nous faisons des digressions, mais nous aurons toujours besoin, dans certaines circonstances, d’un papier et d’un crayon.

      Nos enfants sont comme des éponges. Ils apprennent vite. Dés l’âge de 3-4 ans, ils savent passer de l’écriture bâton au clavier. Une génération à venir indéniablement entre deux mondes.

* Enfin, une mention spéciale en ce qui concerne l’autisme ! …

      En effet, la difficulté gestuelle de l’écriture manuscrite peut être  contournée grâce au traitement de texte … qui est  un outil facilitant pour libérer la pensée puisque l’apprentissage de la lecture se fait dans l’interaction avec l’écriture ; par  appropriation  et intégration à la fois du système combinatoire  « alpha-syllabique »    ET   du sens !

L’Education des jeunes et le numérique

A retrouver dans le blog de Patrick FIGEAC : Agir

7/03/2013     ♫

à écouter là ☛ L ‘ Education des jeunes et le numérique

                                  L’éducation des jeunes et le numérique.

   Dans l’histoire de l’éducation, chaque fois qu’une invention a accédé au statut d’innovation, elle a profondément transformé les méthodes d’enseignement. C’est le cas du numérique qui instaure de nouveaux rapports au savoir.

     Discours, initiatives, préconisations, injonctions se sont alors progressivement intallés dans le paysage éducatif sur ce sujet. Mais, l’écart entre les promesses et les réalités du terrain est étonnant et même inquiétant. Rappelons au passage les annonces d’un ordinateur portable pour chaque enseignant sortant de l’IUFM dans les années 2000. Grâce à ces technologies, toutes les options devaient être enseignées dans tous les établissements. Mais, le pouvoir central s’est progressivement déchargé de la mise en acte de ses choix sur les collectivités locales. En matière d’équipement, d’espace numérique de travail, de livre numérique, les exemples montrent que des disparités significatives existent et posent la question de la cohérence de ces projets. Et pourtant, quand les enseignants s’emparent des possibilités offertes par le Net, ils découvrent des ressources, des potentialités qui servent à la fois leur discipline et les apprentissages des élèves. Encadrés par les professeurs, les jeunes apprennent les modalités de travail en communautés novatrices, ce qui est pour eux un enseignement précieux.

   Mais il faut aller plus loin, la citoyenneté numérique est à construire. Il s’agit de placer les élèves dans une relation apaisée, authentique vis à vis de ces nouvelles technologies, de leur montrer comment la culture numérique contribue à édifier un humanisme des temps présents par l’utilisation raisonnée de l’Internet , par l’appropriation des valeurs civiques qui les sous-tend.

   L’éducation aujourd’hui dépasse largement les murs de l’école qui a perdu lentement son monopole mais possède de solides ressources que la révolution numérique ne pourra lui enlever, celles de concevoir des dispositifs pour aider les élèves à se construire et à affronter lucidement le monde de demain.

Publié dans Educavox,  cet article   :  » À QUI appartient le savoir  ? ….  » re-situe bien les enjeux éducatifs, commerciaux  et sociétaux  du numérique …