Les bacs pro ont-ils la côte ?

Ecouter Patrick FIGEAC ici :

      Le 25 mai 1985, Laurent FABIUS, alors Premier Ministre lance l’idée de créer un baccalauréat professionnel et fixe l’objectif de mener « 80% d’une classe d’âge au niveau du bac à l’horizon 2000 . Douze ans plus tard, il sera atteint sans être jamais  être remis en cause.

     Ce diplôme est encore mal connu. Chaque année, les médias font commencer les épreuves du bac le jour de la philo, oubliant qu’elle n’est toujours pas au programme du bac pro dont les candidats ont pourtant commencé à « plancher » depuis plusieurs semaines. Régulièrement, Ministres, responsables politiques appellent à revaloriser cette voie, tout en ignorant que l’accès à ce diplôme est une « première » pour les familles modestes, omettant aussi le fait que ces filières sont un territoire d’innovation pédagogique dont le lycée général ferait bien de s’inspirer ! Ces récipiendaires peuvent, comme les autres, entrer à l’université. Certes, ils y sont minoritaires et y échouent massivement malgré les tentatives pour favoriser leur accès dans les BTS.

Le bac pro mérite mieux que l’indifférence dont il fait encore l’objet. Tout est en place pour que la France se dote d’une véritable voie de réussite alternative qui, du CAP au bac+5 permettrait à la fois aux intelligences moins théoriques et aux compétences moins scolaires de s’épanouir.

      Belle idée mais, qu’en est-il dans les faits ? Le bac pro est-il un bac comme les autres? Il y a encore du chemin à parcourir pour faire évoluer les mentalités !

 

 

Les boussoles du numérique

Les 11 et 12 Décembre 2013, participez à Bordeaux aux Boussoles du numérique 

En savoir plus avec l’interview de Michelle LAURISSERGUE, la Présidente de l’association organisatrice ANAE, par Patrick FIGEAC.

Consulter  le programme !!

( ⚠ inscription obligatoire)

Boussoles 2013

Boussoles 2013

Au delà du pessimisme : la bienveillance !…

Un billet d’humeur ensoleillé et optimiste !!!! : 

à écouter : ♪   Bienveillance …

VIVE la bienveillance !!

 ♡

     Si tout va mal en France, il y a au moins un domaine où nous excellons : le pessimisme et la mauvaise humeur ! C’est vrai à tous les étages de la société, chez les riches comme chez les pauvres, chez les malades comme chez les biens portants. C’est bien connu, dès que nous rencontrons un problème, nous créons une commission, après nous sommes tranquilles !…

   Plus sérieusement, le gouvernement vient de créer  un observatoire national du suicide, en attendant la journée de la gentillesse prévue le 13 Novembre 2013 prochain ! 🙂

On a les records … que l’on peut !! Notre taux de suicide est l’un des plus élevés d’Europe !! Dans notre beau pays, 27 personnes mettent fin à leur vie chaque jour, c’est trois fois plus que les accidents de la route !!

     Derrière ces chiffres calamiteux, il y a des tragédies personnelles mais aussi un état d’esprit avec lequel il est temps d’en finir. Cette haine de soi, cette haine et cette désolation nationale, cette sensation de catastrophe permanente que distillent souvent les médias avec une sorte de jouissance complaisante. Or, la France n’est pas seulement pessimiste, elle est malheureuse. De son tréfonds montent des concerts de plaintes, de gémissements et de lamentations souvent justifiés, contre la montée de l’insécurité, l’auto-reproduction des élites, la désindustrialisation rampante, la routine des incivilités, les tracasseries administratives ou les politiques économiques ineptes !!!!

Faut-il alors désespérer de l’avenir ? Non, heureusement !! Nombre de recherches montrent que la bienveillance pourait devenir l’idéologie de demain !  Après la grande vague cynique et narcissique qui a déferlé sur le monde à partir des années soxantes, l’heure serait désormais au positif et à l’empathie …

Alors osons la bonté et l’harmonie durable ! Il est temps de tourner le dos au modèle individualiste actuel en prenant le contre pied de Groucho Marx qui affirmait :  » Pourquoi m’inquièterais-je des générations futures, qu’ont-elles fait pour moi ? « 

   Cessons la guerre des égo, faisons taire  » le chacun pour soi » . Vision utopique pensez-vous ? La compétition est nuisible, elle détériore les rapports humains et les conditions du travail. Osons l’entraide !! L’altruisme EST NORMAL, c’est la banalité du BIEN, c’est une nécessité vitale, de survie aussi … LA CLÉ de la RÉSOLUTION  des CRISES que nous traversons actuellement !!!

❀ « AIMEZ_VOUS LES UNS LES AUTRES » ❃

Même s’il est très connoté, ce devrait être notre slogan pour mieux vivre ensemble  !!

 

Enseigner 43 ans, est-ce possible ?

À retrouver sur AGIR  le blog de Patrick FIGEAC

À écouter ici :  ♪ Enseigner 43 ans est-ce possible ?

Enseigner 43 ans, est-ce possible ?

         La grève du 10 septembre a été relativement peu suivie. Les revendications des fonctionnaires portaient essentiellement sur la réforme des retraites qui aura des conséquences aussi bien sur les actifs, avec une hausse des prélèvements, que sur les retraités. Continuer la lecture

A propos des impôts en France …

Le billet de Patrick FIGEAC   :  trop d’impôts !?…

est diffusé 5 fois, chaque fin de semaine sur Radio4

Samedi 21 Septembre, soirée spéciale  « Fête des trente ans de Radio4  » à l’hippodrome de Villeréal, dès 18heures

artistes, tombola, projections et apéritif offerts !!…

L’entrée dans l’adolescence passe-t-elle par Facebook?

Écouter le prologue de Patrick FIGEAC, dans son émission « Paroles » pour « Les quatre Ateliers de Radio4,   le Mercredi matin à 10h

ET ICI  >

* à retrouver dans  » agir-blog »

VENDREDI 17 MAI 2013

L’entrée dans l’adolescence passe-t-elle par Facebook?

       Facebook, ce réseau social est-il devenu le dénominateur commun d’une génération? Les deux tiers des 11-13 ans détiennent déjà un profil (malgré l’âge minimum fixé à 13 ans par l’opérateur), il en va de même pour 81% des 13-15 ans, 93% des 15-17 ans. A l’entrée en sixième, être initié à Facebook devient incontournable à la survie sociale !?

   Page d’accueil de l’ordinateur, geste réflexe de retour à la maison, il occupe les récréations des jeunes, et parfois même leurs cours.L’inscription sur Facebook , rite d’initiation à l’adolescence mais aussi plate-forme d’entraide pour les devoirs, fenêtre numérique sur l’extérieur. Formidable outil de communication permettant de valoriser les activités sportives et culturelles, de demeurer en lien avec les amis, offrant enfin à tous ceux que leur corps inhibe une alternative pour se socialiser, effectuer des rencontres amoureuses.

 Jusqu’à l’addiction. Certains adolescents vont en permanence vérifier sur leur page, comme sur un miroir, qu’ils existent, support visible et validé par le groupe de pairs.Gérer au détail prés son image, alimenter son journal quotidien a de quoi mettre sous pression. Ce serait même un facilitateur de la dépression car, le bonheur affiché par d’autres ne renforce pas forcément leur estime d’eux-mêmes. Obtenir que sa dernière publication soit la plus commentée pousse moins à la nuance qu’à la surenchère exhibitionniste ou violente…

     Cyber-harcèlement, création de faux profils peu flatteurs , trucages de photos, la fréquence de ces dérapages perpétrés dans un anonymat numérique inquiète le milieu scolaire. Le Ministère de l’Education nationale, depuis 2011 a donné une forte impulsion à la lutte contre les violences numériques. Cependant, de plus en plus de jeunes ont désormais des proches à qui Facebook n’a pas apporté que de grands bonheurs. Ils font donc plus attention, paramètrent davantage leurs profils pour les rendre moins accessibles.

      Encore faut-il qu’ils sachent où passe cette frontière entre vie publique et vie privée que l’usage des réseaux sociaux , comme la télé-réalité, a contribué à brouiller !!

A quoi servent les indicateurs ?

à   consulter dans le blog  : Agir           

  à écouter  ici …  A quoi servent les indicateurs ?

   A quoi servent les indicateurs?

    Le tableau de classement des établissements vient d’être publié. Immédiatement, les médias s’en sont emparé et ont établi le palmarés des meilleures structures d’enseignement. En diffusant ces données, le Ministère prend le risque de créer une véritable concurrence entre les lycées. Car, au fond, à quoi servent ces indicateurs ? A certains parents soucieux d’améliorer le niveau de leur enfant ? Certainement, même si beaucoup de familles font désormais des  » choix plus expressifs » en favorisant le bien-être, le bonheur de leur progéniture. La course pour placer son enfant dans l’établissement le mieux classé doit être de fait relativisée.

    Et si demain, le Ministère utilisait ces indicateurs pour aider les lycées en difficulté à redresser leur situation ? Dans ce cas, les chefs d’établissement, les équipes pédagogiques devraient disposer de moyens supplémentaires pour améliorer leurs résultats. Mais, ne nous berçons pas trop d’illusions, dans le contexte budgétaire actuel, il n’y a guère de chance pour que cette idée soit retenue !

    Rappelons au passage, que la politique d’assouplissement de la carte scolaire mise en place en 2007 a relancé la concurrence entre les établissements, en levant les obstacles idéologiques, en légitimant l’évitement scolaire, elle n’a fait que renforcer les inégalités.

La preuve? Les demandes de dérogation ont explosé partout où la pluralité des choix était possible. Dans certaines régions, la ségrégation scolaire accentue la ségrégation ethnique et sociale avant l’entrée au lycée, au niveau des collèges. Au palmarés des 36 meilleurs établissements, seuls 8 sont publics.

    Et si la publication de ces indicateurs ne servait qu’à masquer les faiblesses de notre système éducatif en donnant l’illusion du choix aux familles? Notre Ecole est injuste et maltraite les élèves qui n’ont pas eu la chance de naître dans un milieu favorisé. Ne nous leurrons pas.Ce classement est l’arbre qui masque la forêt d’une démocratie scolaire qui peine à se construire.