Le baccalauréat, appelé « maturité » dans certains pays, serait devenu au fil des années un rite initiatique. L’épreuve est proposée au début de la vie adulte, en même temps que le permis de conduire, le droit de vote et celui au mariage. Il signe la fin des études secondaires et la nécessité d’une orientation qui conditionne souvent la vie professionnelle.
Référence qui marque l’existence, le baccalauréat est le seul examen que les parents repassent par procuration, en accompagnant leurs enfants, en participant aux révisions, en étant plus fébriles qu’eux dans l’attente des résultats. De plus, il constitue un facteur essentiel d’intégration des jeunes issus des immigrations.
Le baccalauréat s’apparenterait donc à un rite de passage pour deux raisons. La préparation de l’examen est l’équivalent des épreuves physiques qui jalonnaient jadis les sociétés sans écriture. Les réponses fournies aux compositions sont assimilées aux chefs-d’oeuvre auxquels accèdaient les compagnons en produisant un ouvrage de qualité. Pour changer le baccalauréat, il faudrait imaginer un autre rite de passage équivalent. Rituel, quand tu nous tiens !!! …
Enfin, le bac est l’examen qui hante le plus nos songes. Souvent, trés souvent, nous rêvons que nous échouons. Nous retrouvons même les angoisses éprouvées lors de cet examen. Oui, le bac est vraiment une obsession nationale. Pas facile, dans ces conditions de nous en défaire !!!