L’enseignement nomade, l’avenir de l’école ?

à retrouver dans AGIR, le blog de Patrick FIGEAC

L’enseignement nomade, avenir de l’école?

       Selon l’UNESCO, en 2013, il y aura autant d’appareils mobiles connectés que d’êtres humains. Comment ces technologies peuvent-elles servir l’éducation de tous? Comment peuvent-elles accompagner le développement , l’enrichissement professionnel des enseignants? La technologie mobile peut et doit permettre d’étendre et de diversifier les possibilités éducatives des apprenants. D’abord, parce que le portable est plus facile à acquérir et à utiliser soi-même que l’ordinateur de bureau. Ensuite, parce que l’éducation est au centre de toutes les stratégies de construction de l’avenir.C’est un enjeu mondial, un des grands défis du troisième millénaire.

Ainsi, au Pakistan, dans les villages isolés, le portable permet de s’entraîner à la lecture, à l’écriture et de ne pas perdre les maigres acquis obtenus à l’école ! …

Au Cambodge, le téléphone a une belle coque rose pour éviter que le mari ou le grand frère ne le confisque, les femmes disposent d’un moyen de gagner de l’argent et d’accéder à davantage de liberté par l’accés à l’information

En Inde, 2000 enseignants reçoivent des conseils sur leur téléphone portable, des tests réguliers évaluent leurs progrés et les incitent à innover dans leurs classes.

En Colombie, un programme d’aide aux professeurs, par le biais d’une tablette, leur fournit des plans de leçons, directement utilisables.

Au Sénégal,des ressouces pédagogiques téléchargeables sur le portable depuis une plate-forme internet sont mises en place. Les élèves ne sont pas oubliés; ils ont la possibilité de recevoir cours et exercices directement sur leur portable

      Et en France? Il n’y a pas si longtemps un Ministre s’opposait au développement de services éducatifs sur le téléphone des jeunes, de peur qu’ils ne découvrent les possibilités offertes par le Web !!!

   Alors que chaque collégien dispose de cet outil, l’institution scolaire ne s’intéresse qu’à celui des parents pour signaler et contrôler les absences !!

   N’est-il pas temps de nous ouvrir sur le monde? L’enseignement nomade est bien l’avenir du numérique éducatif. Ne restons pas à la traîne !!! …

   Le site educavox innove et offre de belles opportunités pour transformer les pratiques pédagogiques. Ne vous en privez pas !

… . A consommer, diffuser et  utiliser sans modération !!!!…

 

 

Bruits et grincements de dents à l’école ….

Le prologue de Patrick FIGEAC est sur Radio4  dans l’émission Parole , le mercredi de 10 à 11h.

ET   ICI         Bruit et grincement de dents à l’école

         » Dés 2009, un rapport de l’Inspection générale soulignait le rôle néfaste de la semaine des 4 jours. Les syndicats demandaient alors « une remise à plat » des rythmes tout en reconnaissant les conséquences qu’un tel changement pouvait entraîner à la fois sur la vie des familles, sur le fonctionnement des municipalités et des associations qui oeuvrent sur le temps péri-scolaire.

       Aujourd’hui, la réforme des rythmes est actée. Les enseignants sont divisés, les élus s’interrogent sur la faisabilité d’un tel chantier, les parents sont, pour la plupart, perplexes. Tous les acteurs s’appuient sur l’intérêt de l’enfant mais, divergent sur la manière de le satisfaire.Difficile dans ces conditions de savoir qui a raison ou tort. Les arguments avancés par chacun des protagonistes sont parfois violents et suscitent dans l’opinion publique étonnement, solidarité ou indignation.

        Ces différents points de vue s’appuient sur les réalités locales et les possibilités offertes pour la mise en oeuvre de ce projet. Mais, un tel changement est-il possible dans cette cacophonie ambiante? Ecouter, comprendre les motivations de chacune des parties, camper sur ses positions ne suffit pas. Comment faire bouger les lignes sur un sujet aussi complexe qui réveille tant de passion, tant d’émotion?

         C’est au niveau local que semble résider la solution, reste à mettre en cohérence les divers acteurs qui gravitent autour de l’école. Tâche ardue pour Monsieur le Ministre !!! Mais,au fait, l’entrée par les rythmes était-elle la meilleure pour refonder, transformer le système éducatif ? « 

L’enseignement professionnel : une chance pour certains élèves !

VENDREDI 8 FÉVRIER 2013 à retrouver  dans le blog de Patrick Figeac

   L’enseignement professionnel serait-il le parent pauvre de notre système éducatif? Lorsque deux heures d’histoire disparaissent des programmes de terminale S, l’évènement fait la Une des médias et déclenche une polémique nationale. A l’inverse, la réduction de quatre à trois ans du baccalauréat professionnel qui constitue pourtant une transformation majeure du cursus des jeunes orientés dans cette voie ne suscite guère de mobilisation si ce n’est les manifestations des professeurs et des élèves concernés.Les lycées professionnels n’accèdent que trés rarement à une visibilité sociale et médiatique.

Beaucoup de familles craignent alors que, si leurs enfants choisissent ces filières, ils ne s’enferment dans une situation socio-professionnelle « inférieure » et fragile. D’où une orientation qui s’opère souvent par défaut lorsque les résultats scolaires au collège sont insuffisants pour permettre l’accés à l’enseignement général.

Et pourtant  !!! Les artisans manquent de main d’oeuvre qualifiée. Beaucoup de jeunes diplômés trouvent un emploi dés leur sortie du lycée professionnel. En est-il de même pour tous les bacheliers?

    Oui, il est essentiel de revaloriser ces savoirs-faire. Oui, il est temps de mieux informer les parents sur les carrières qui peuvent s’offrir à leurs enfants s’ils désirent apprendre un métier. Non, la voie professionnelle ne doit plus constituer la part d’ombre de notre enseignement secondaire.

    La revalorisation passe aussi par la possibilité de poursuite d’études aprés le baccalauréat (BTS ou IUT). La réforme annoncée va dans le bon sens à condition toutefois d’accepter l’idée que certains jeunes, issus de la voie professionnelle puissent être davantage accompagnés dans la maîtrise de certains savoirs  que  possèdent ceux qui viennent des filières générales. Il n’est pas certain que tous les enseignants soient prêts à tenter ce pari.

     C’est pourtant le seul moyen de réduire la réticence des familles et de diversifier le recrutement des élites professionnelles. Voilà le vrai changement !!

Une occasion manquée !!!

  Ecoutez ici le prologue de Patrick FIGEAC :

☛ Une occasion manquée ?!! ….

et là, consultez son blog sur  l’ école au coeur de la société

Une occasion manquée???

      La refondation de l’Ecole s’est focalisée surtout sur la réforme des rythmes scolaires alors, qu’initialement, elle devait se concentrer sur la pédagogie et les contenus d’enseignement. Qui peut croire désormais que la diminution de 30 minutes de cours est de nature à régler la question de l’échec scolaire dés le primaire?

     Obliger les communes à développer les activités péri-scolaires est un pari risqué. En effet, comment le gouvernement parviendra-t-il à justifier un soutien aux collectivités locales alors que le salaire des enseignants stagne depuis des années? Ne risque-t-il pas, au contraire, d’ exacerber la compétition entre les différents acteurs qui se mobilisent autour de la jeunesse?

     La principale victime de la querelle des rythmes scolaires est bien la décentralisation. La totalité des pays développés a décentralisé le système éducatif et a su trouver un juste équilibre entre l’Etat et le local. Pas la France où l’enchevêtrement des compétences laisse, au final, la prise de décision  … au niveau national ! …

    Ce qu’a mis en évidence la question des rythmes scolaires, c’est que les acteurs de l’Ecole ne sont pas prêts à une véritable décentralisation !! …

cliquez i☚ci  pour   connaître le calendrier de la mise en oeuvre de la réforme « 4jours-et demi, »

Agir contre l’obscurantisme et la bêtise.

VENDREDI 4 JANVIER 2013

à écouter ici : Agir contre l’illétrisme

Agir contre l’obscurantisme et la bêtise !!

         Il restera longtemps gravé dans nos mémoires ce visage!! Visage de courage, de beauté, de jeunesse !! Visage d’héroïsme, celui de Malala, jeune Pakistanaise, mitraillée dans un bus scolaire par un fanatique musulman pour la punir d’avoir, depuis sa plus tendre enfance, milité pour l’éducation des jeunes filles. Pour le droit d’aller à l’école, d’apprendre à lire, écrire, compter et travailler. Elle vient juste de sortir de l’hôpital britannique dans lequel elle était soignée. Quelques rares photographies la montrent en train de lire. Oui, lire !! Activité insensée aux yeux des brutes qui ont armé le bras vengeur anonyme qui a voulu effacer de la terre ce beau visage de quinze ans. Qui a voulu terroriser toutes les femmes.

       Mais les femmes de tous pays savent que Malala n’est pas seule, qu’elle a raison, qu’elle tient des propos simples et trés justes sur la base d’une idée claire: la bestialité sur la planète diminuera avec l’éducation des jeunes filles.

   L’illetrisme est le lit des instincts et de la bétise. Le salut du monde et sa paix viendront plus sûrement des mères, des soeurs, des femmes que des hommes qui, depuis le temps devraient se cacher au lieu de continuer à jouer les bravaches et les forts en gueule. Ils ont bien assez donné de ce côté là !!!

 Continue de mener ton noble combat, petite Malala!! D’autres te rejoindront car comme disait le poête Virgile « on ne va nulle part quand on ne va pas à l’école ».

Si vous souhaitez découvrir d’autres prologues de l’émission Paroles, diffusées aussi sur radio4 le mercredi matin, cliquez sur son blog  Agir

Après « la fin du monde »

     Publiées  dans son blog hebdomadaire, Patrick FIGEAC nous livre ici ses réflexions au seuil de 2013 ! Bonne réflexion … et mise en pratique !!

    « La fin du monde » annoncée pour le 21 décembre n’a pas eu lieu et les fêtes de Noël et du Nouvel An peuvent se dérouler en toute sérénité. Temps de cadeaux, de souhaits, de promesses pour la nouvelle année qui vient.     Ayons toutefois une pensée pour  les enfants sans papiers, les enfants de la crise, oubliés parce que trop silencieux, tenus à l’écart des agapes du moment.

   L’année 2012 laissera un goût amer, un grand espoir suivi d’une grande déception où l’intérêt  général a souvent cédé le pas face aux causes particulières. Notre Ecole est meurtrie par tant de revirements, d’attentes non satisfaites.

Nous avons espéré  un monde plus accessible, des inégalités gommées, une éducation placée enfin au coeur de notre univers. Nous avons écrit au Père Noël , glissé notre lettre dans l’urne électorale mais voilà, le réalisme économique a bien vite détruit nos illusions.

   2013 pointe le bout du nez avec en filigrane un avenir à contruire qui passe bien sûr par une profonde mutation de notre système éducatif en phase avec son époque.

    Formons le voeu que chacun apporte enfin sa pierre pour que cette Ecole nouvelle devienne réalité, pour qu’elle soit plus juste pour les plus fragiles, qu’elle apporte de la joie et du plaisir d’apprendre à tous les enfants, et  du bonheur pour celles et ceux qui ont la charge de les éduquer.

Le Père Noël et les postières secrètes …

Publié dans son blog, Patrick Figeac nous livre ici le fruit de ses recherches concernant ce personnage quasi mythique,  lisez plutôt :

VENDREDI 21 DÉCEMBRE 2012

                              Il était une fois le père Noël et les postières secrètes.

         Depuis longtemps, trés longtemps, les enfants écrivaient des lettres au père Noël mais ne recevaient jamais de réponses et pour cause,  comme elles n’étaient adressées à personne d’identifiable, elles finissaient au rebut où elles étaient détruites. Odette et Magdeleine, deux postières au grand coeur, eurent chacune la même idée : rompre avec l’éthique de la Poste :  décachetter les précieuses missives et y répondre mais pas n’importe comment. Odette imitait habilement l’écriture tremblotante du vieil homme, Magdeleine, de son côté, prenait soin d’apposer des timbres et un tampon spécial pour donner l’illusion que les fameux courriers étaient livrés par avion. Le secret fut jalousement gardé. Odette mourut en 1977 sans jamais dévoiler à quiconque ce qu’elle avait fait.

    Victime du succés de cette entreprise, Magdeleine se résolut enfin à demander officiellement l’autorisation de poursuivre son oeuvre au grand jour. La légende raconte que le Ministre en personne lui donna le feu vert . Ainsi, naquit l’idée d’un secrétariat du père Noël. Implanté depuis 1962 à Libourne, en Gironde, sous l’impulsion de Robert BOULIN et de son ami Jacques MARETTE, le frère de Françoise DOLTO, cette structure reçoit 1,4 millions de lettres et 185 000 mails chaque année que les enfants et quelques adultes, paraît-il , adressent à l’homme en rouge.

Papa Noêl méritait bien cette belle initiative, n’est-ce-pas? Merci Odette et Magdeleine de nous permettre ainsi de rêver !  ✬

✩       Joyeux Noël à toutes et à tous !!!!     ✫

 

L’école structure les valeurs des jeunes

 L’Ecole structure les valeurs des jeunes.

     Parents et enseignant n’en sont pas encore convaincus, et pourtant, aprés la famille, c’est le travail qui est régulièrement cité par nos jeunes comme un domaine trés important de la vie, vecteur selon eux de relations humaines et d’épanouissement.

       Détachés des mouvements contestataires qui caractérisaient leurs aînés, nous assistons aujourd’hui à un rapprochement des valeurs entre les générations. Pourtant, tous les jeunes ne portent pas le même regard sur la société. C’est le niveau scolaire qui fait la différence. Les bons élèves, ceux qui ont poursuivi des études universitaires, se caractérisent par un niveau élevé d’autonomie et d’intégration. Ils sont attachés aux institutions même s’ils sont critiques à l’égard de la classe politique.

        En revanche, les autres, ceux qui ont arrêté l’école au niveau du bac ou même avant, se définissent par un certain retrait social, par un faible engagement dans la société. Ils ont une trés faible confiance envers leurs concitoyens et sont indifférents envers certaines couches de la population. Plus abstentionnistes que les plus diplômés, ils sont davantage attirés par l’idée de changer radicalement la société dans le sens d’un Etat plus autoritaire.

        Loin des clichés, le regard des jeunes nous interpelle. Il met en évidence l’influence de l’Ecole qui est encore à bien des égards trop inégalitaire. Comment rendre le système éducatif plus juste ? Comment faire en sorte que les moins nantis sociologiquement aient les mêmes chances que les autres ? Voilà un beau challenge à relever.

Le nécessaire apprentissage de l’égalité

Voici le prologue de Patrick Figeac pour l’émission Paroles de Radio4 le mercredi et podcastable une semaine (onglet Mag). a retrouver sur son blog Agir

en audio, c’est ici ☞ Le necessaire apprentissage de l’égalité

Le nécessaire apprentissage de l’égalité. 

        L’école n’est plus un sanctuaire. Les violences sexistes s’y sont répandues. C’est trés inquiétant car, nous ne sommes plus sur des phénomènes ou des situations rares mais sur des faits de société et l’école n’est guère épargnée. Dans 92% des cas,les violences sexistes ne sont pas sanctionnées. Sans doute parce que les victimes qui se confient plus volontiers à une amie n’en parlent que trés rarement à un professeur. Elles n’osent pas par pudeur, par peur des représailles ou encore de la honte qui empêche de livrer leur désarroi à un adulte.

    Si un tiers des jeunes filles assurent ne pas se laisser faire, la plupart préfèrent l’indifférence. Mais, plus les violences sont importantes, plus les victimes s’isolent. Un quart d’entre elles retournent la violence contre elles-mêmes parce qu’elles n’arrivent pas à en parler.

          Même si le rapport entre les deux sexes a évolué de manière positive ces dernières années, beaucoup considèrent encore que les préjugés sexistes restent encore trés prégnants chez les jeunes. C’est dés l’école primaire qu’une prévention contre la violence faite aux femmes doit être menée.Il faut avoir le courage d’en parler. Dés la rentrée prochaine, de nouveaux programmes baptisés « ABCD de l’égalité » vont être expérimentés dés la dernière classe de la maternelle et jusqu’à la fin de l’école élémentaire. Le Ministère envisage également de donner un sens véritable à l’éducation à la sexualité prévue depuis 10 ans par les textes mais quasiment jamais mise en oeuvre.

       C’est un début car, sans cette sensibilisation indispensable les chiffres vont encore augmenter et les premières violences surviendront de plus en plus tôt. Parce qu’il y a peu de prévention en milieu scolaire et peu de débats dans la société civile, les violences contre les femmes restent méconnues. Phénomène quotidien, insidieux, invisible, profondément ancré que nous n’évaluons pas à sa juste mesure. Il est urgent d’agir et vite !!