Roland GORI : la religion du marché nous a rendu serviles et conformes.

     La chaîne d’Elucid Média nous incite a une profonde réflexion afin d’ y voir plus clair dans la compréhension de notre société, en compagnie de Roland GORI, professeur de psychologie et de psychopathologie. On se rappelle de sa conférence au succès énorme « La fabrique des imposteurs ». Ici il est bien question de soi, plutôt que de l’autre .  Et de comment se libérer de la conformité et du conformisme  …

      Quelques titres du même auteur :  » La fabrique de nos servitudes  » ,  » l’individu ingouvernable  » ,  » Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? « 

Décrochage scolaire et marché du travail

        Des chercheurs montrent la corrélation entre décrochage scolaire et marché du travail … Bien qu’on a plutôt tendance à expliquer le phénomène par des déterminismes sociaux (familles défavorisées, niveau de diplôme des parents…), le dynamisme du marché local du travail est fortement concerné par la génération de ce phénomène !

 

 

La voie professionnelle en débat !

Écouter ci-dessous : retrouver ici avec  le blog « agir »

     Avec la réforme de l’apprentissage, les Régions vont perdre la main sur le pilotage de la voie professionnelle. Désormais, le devenir de chaque CFA dépendra du nombre d’apprentis qu’il accueillera sur la base d’un coût défini par une agence nationale.

La formation sera donc financée selon la loi de l’économie de marché. Mais, la vraie question est de savoir si l’éducation peut être confiée à n’importe quel organisme. Car, le fait de fixer des prix va affaiblir l’offre de formation et risque d’entraîner rapidement une désertification dans certains secteurs ruraux et même dans certaines banlieues. En effet, la fermeture d’un CFA peut mettre à terme en péril le tissu économique local avec le départ d’entreprises vers des territoires plus attractifs. D’autre part, sur des métiers rares, où seulement deux élèves sont formés, qui va financer leur formation ? Au final, ce projet de loi va appauvrir le champ des compétences dans le pays ! Continuer la lecture

Les jeunes en colère

 À écouter ici :   Les jeunes en colère !

       Si la sélection à l’université a mis le feu aux poudres, c’est qu’elle résume à elle seule, le monde que les jeunes découvrent, consternés. Nombreux en effet sont celles et ceux qui le récusent pointant la sombre cohérence de l’époque : évaluation et contrôle de la maternelle à la retraite, sélection « naturelle »des plus aptes à la lutte économique, contractuels contre salariés, carriéristes contre victimes du burn-out, diplômés contre précaires, sélection par le marché ensuite au nom de la modernité et de la flexibilité.

Les jeunes opposants refusent ce système, accueillent des réfugiés, discutent avec des cheminots, militent dans des associations, s’investissent dans l’humanitaire. Continuer la lecture

Etudiants livrés au marché de l’anxiété

Ecouter : Etudiants livrés aux marché de l’anxiété

Le monde étudiant est morose, l’Etat se désinvestit en effet de l’université à mesure que ses effectifs augmentent. En six ans, 280 000 étudiants supplémentaires ont été recensés alors que, dans le même temps, 7147 postes d’enseignants ont été supprimés. C’est dans ce contexte que la loi relative à l‘Orientation et à la réussite étudiante intervient.

Fondé sur deux volets, sélection à l’université et réforme du baccalauréat et du lycée, ce texte sonne le glas des politiques de démocratisation d’accès à l’enseignement supérieur menées depuis les années 1960 dans le but d’élargir le nombre de salariés qualifiés. Continuer la lecture

La domination masculine démocratisée par le marché

Le système  dans toute sa splendeur sexiste et dominatrice !

   Commençons par  assumer nos actes avant d’ afficher des valeurs !!

Le marché démocratise la domination masculine 11/11/2017

       Comment expliquer la perpétuation massive du sexisme, du harcèlement, du viol dans les sociétés qui les condamnent pourtant pénalement depuis déjà des dizaines d’années et qui se disent soi-disant égalitaires ? C’est le signe que nos représentations du féminin et du masculin sont encore très largement tributaires d’une construction culturelle de la hiérarchie des sexes, venus du fond des âges. D’un côté, une femme tentatrice, coupable du désir qu’elle suscite, vouée au silence et dont le corps est appropriable. De l’autre un mâle dominant, qui lui est par «essence» supérieur et qui assimile la toute-puissance politique, guerrière, financière à la toute puissance sexuelle. En 2017, nous sommes encore prisonniers de ces archétypes nés dans l’antiquité greco-romaine.   Mais ces réflexions ne suffisent pas à elles seules à expliquer ces actes de violence abjects dont sont victimes les femmes. Réfléchissons un peu. Notre société elle-même n’est-elle pas « allumeuse  » ?

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