Des ados en quête d’idéaux !

Des ados en quête d’idéaux !!!

à écouter ici : Des ados en quête d’idéaux !!

      Les ados fascinent et nous effraient. En quête de l’Objet d’Amour Absolu qu’ils ne trouvent ni dans le quartier, ni dans le travail, ni dans le sexe, ces jeunes se laissent parfois embrigader au nom d’idéalité dans des « plans » plus ou moins « foireux », louches, plus ou moins dangereux, risqués  au point de mettre leur vie en danger. En effet, lorsque la culture du langage et du livre recule devant l’empire de l’hyper-connexion, lorsque la toxicité des images, l’information immédiate remplacent la réflexion, l’angoisse et la violence sont au rendez-vous. Et les adolescents risquent d’en devenir les « passeurs ». L’actualité récente est là pour nous le rappeler : extermination d’une personne handicapée, mise à mort de soi sur les réseaux sociaux, enrôlement dans des conflits fratricides, en Syrie par exemple. Continuer la lecture

Un vent de démographie souffle sur l’école !

À écouterun vent de demographie souffle sur l’école ♪

    Un vent de démographie souffle sur l’école

    Il y au moins un domaine où la France excelle en Europe : c’est la démographie !!

   Mais cette croissance laisse le Ministère pantois. Nous attendions 70 000 élèves supplémentaires, voilà qu’il y en aura 90 000 de plus !!

    Ecoles, collèges, lycées vont donc  connaître une recrudescence des effectifs. Paradoxalement, cette bonne nouvelle inquiète la rue de Grenelle. En effet, tous les postes crées n’iront pas, comme prévu, vers des dispositifs de soutien, comme « plus de maîtres que de classes », mesure-phare de la refondation destinée à lutter contre la baisse de niveau dans le premier degré. De la même manière, les moyens disponibles nécessaires pour développer d’autres politiques éducatives dans le secondaire seront revus à la baisse. Toutefois, cette situation devrait se stabiliser. La « priorité au primaire » sera difficile à tenir alors que le sujet sensible des rythmes scolaires agitera encore les écoles.

    Déjà en difficulté  avec la mise en oeuvre de ses réformes, en particulier sur le dossier du recrutement des enseignants, les efforts de Monsieur le Ministre sont freinés par l‘arrivée massive de nouveaux élèves. Toutes les prévisions, même les plus optimistes, ont été balayées. Pas facile d’être en charge de l’éducation !!!

le blog Agir de Patrick FIGEAC

Quand les parents s’en mêlent !!!

VENDREDI 21 FÉVRIER 2014            à   ♫ écouter :  Quand les parents s’en mêlent

       La manifestation des parents lors du « jour de colère », leur décision de retirer leur enfant de l’école une journée par mois pour protester contre la supposée « théorie des genres » aura fait plier le gouvernement qui a reporté le projet de loi sur la famille. Et si  ce mouvement collectif n’était que la partie visible d’une crise beaucoup plus grave ? Une défiance envers l’école qui frappe  celles et ceux  qui en ont justement le plus besoin !

     En effet, ce sont les parents des couches populaires qui ont repris leurs enfants  en s’en prenant directement au mythe républicain. Ils ont le sentiment diffus que le système éducatif s’est éloigné d’eux et même qu’il fonctionne contre eux.

   L’école ne prend pas suffisamment en compte les attentes des familles populaires qui, en retour, ne valident plus le modèle scolaire. Elles ont l’impression confuse que l’école veut les rééduquer, leur bourrer le crâne, les endoctriner. Pourtant, elles ne sont pas opposées à l’éducation mais c’est son fonctionnement qui les perturbe.

    Une des solutions consiste justement  à faire participer les parents à la gestion de « leur école » , à les impliquer davantage. Ce qui pose la délicate question de leur légitimité et de leur propre rapport au savoir. Equilibre difficile à trouver pour un système qui s’est justement construit contre les parents.

Grande difficulté scolaire : plus de prévention, de concertation, de formation

Grande difficulté scolaire plus de prévention … ♫

            Grande difficulté scolaire : plus de prévention, de concertation, de formation !

         Le rapport sur le traîtement de la grande difficulté scolaire était trés attendu. Il faut dire que la France, avec 8% d’élèves concernés est trés mal classée . Ce taux a même doublé depuis les années 2000. A l’école primaire comme au collège , les professeurs semblent démunis face à la montée de ces échecs massifs. Pourtant, les dispositifs d’aide (réseaux d’aide, SEGPA, classes-relais…etc) représentent 17 000 emplois. Le redoublement, jugé inefficace à peu prés autant. Deux milliards d’euros au total sont ainsi mobilisés pour soutenir 10 à 20% de la population scolaire. La moitié de ces crédits ne semblent pas servir à grand chose.

Les auteurs sont par ailleurs surpris du nombre d’élèves qui vivent  dans des conditions douloureuses et, parfois, d’une extrême gravité.Nombreux sont celles et ceux qui ne disposent pas de lieu pour apprendre, lire, réviser et qui ne sont ni aidés, ni encouragés !  Continuer la lecture

La colère gronde dans les établissements …

   La colère monte dans les établissements …

la colère monte dans les établissements

         Les dotations globales horaires c’est à dire les moyens humains alloués aux collèges, lycées sont actuellement en discussion dans les établissements dans une ambiance morose. Les enseignants expriment leur mécontentement devant la baisse quasi générale des supports budgétaires et craignent une dégradation de leur condition de travail. Avec la suppression de dédoublements, des effectifs chargés, difficile de mettre en oeuvre une pédagogie innovante. Monsieur le Ministre a-t-il encore les moyens de la refondation qu’il a souhaité impulser ?

      L’heure est désormais aux restrictions, à la réduction de la dépense publique.   Continuer la lecture

Offensive malsaine contre l’école

VENDREDI 31 JANVIER 2014

♪ L’offensive contre l’école

                  Offensive malsaine contre l’école

       L’initiative lancée au nom de la lutte contre « les théories du genre » en milieu scolaire ( ???? )  a abouti à ce que des parents ne conduisent pas leurs enfants à l’école pour une journée.  Personne, ni les autorités, ni les observateurs ne s’étaient doutés de l’importance de cette action. Preuve qu’Internet et les réseaux sociaux ont une capacité de mobilisation qui bouleverse en profondeur le fonctionnement de la vie publique !! Continuer la lecture

La question laïque au coeur de l’école

                                      La question laïque au coeur de l’école.

          Notre école a une conception de l’intégration qui repose souvent sur l’uniformité. Parents et elèves n’ont pas de droits réels dans une institution qui se veut étanche. Imprégnée encore de valeurs chrétiennes, elle a bien du mal à accepter l’hétérogénéité  et la diversité. Pendant de longues années, elle a pu ainsi écarter une bonne proportion d’élèves sans trop de difficultés, il est vrai qu’à l’époque, l’appartenance sociale dictait généralement le parcours des jeunes écoliers.

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Décrochage, à qui la faute ?

            ♫    Décrochage à qui la faute ?! …

Voici le prologue de Patrick FIGEAC  !!

Décrochage, à qui la faute ?

        Qui est responsable du décrochage de certains élèves ? L’école ? Les difficultés scolaires, les mauvaises notes, le sentiment d’être rejeté, de ne pas être reconnu, le redoublement, l’orientation par défaut jouent un rôle non négligeable dans ce phénomène.

La classe ? La mise à l’écart des plus faibles, des plus perturbateurs, l’incapacité à gérer l’hétérogénéité de plus en plus grande, le manque de temps, des effectifs chargés expliquent aussi en partie le décrochage.

Sans oublier des causes exogènes, difficultés familiales, psychologiques qui pèsent lourd dans le cartable de certains enfants.

     Mais, le système éducatif dans son ensemble ne l’organiserait-il pas, de manière plus ou moins consciente ? Quels sont les publics les plus touchés ? Les lycées professionnels, les jeunes issus des quartiers populaires qui ne bénéficient pas toujours des conditions les meilleures pour réussir leur scolarité. Nous savons en effet comment le milieu familial et l’arrière-plan socio-économique se conjuguent souvent pour perturber les études . Autant de facteurs qui pénalisent les plus fragiles !!

Formidable gâchis tant sur le plan humain que financier, le décrochage nécessite une approche plurielle et doit être « l’affaire » de toutes celles et de tous ceux qui oeuvrent dans et autour de l’institution scolaire.

Même si les causes sont multiples, ni l’école, ni la famille  ne peuvent  se dédouaner. À nous d’être vigilant(e)s !!!!

Une culture scolaire vraiment pédagogique, c’est urgent !!

JEUDI 2 JANVIER 2014

                                          L’école sélectionne-t-elle les élèves?

           Deux jeunesses cohabitent en France. Pendant que l’une se cherche mais finit par trouver sa place, l’autre est en échec, en souffrance. 150 000 jeunes, prés de 20% d’une génération décrochent et sortent de l’école sans qualification.

         La prétendue démocratisation de l’accés aux études masque en réalité un système scolaire profondément élitiste et traditionnel. Conçue pour trier, sélectionner les « meilleurs », l’école française reste trés académique avec une pédagogie encore trop « verticale » , peu participative, avec une organisation disciplinaire inadaptée aux exigences du « monde qui vient ».

      Les 60 000 créations de postes ont accrédité l’idée que l’école souffrait d’un manque de moyens alors que l’essentiel est ailleurs. Notre culture scolaire est totalement dépassée ; à aucun moment, elle n’évoque par exemple d’autres compétences comme la capacité d’apprendre à apprendre, de savoir maîtriser ses émotions, d’inter-agir avec les autres, de travailler l’estime de soi ; selon l’idéologie dominante, en France, il appartient aux familles de transmettre ces savoir-faire. Or, au sein de certains milieux défavorisés, cette transmission ne s’effectue pas ou trés mal ce qui pénalise les enfants. Dans le même temps, nos gouvernants mettent en avant des discours sur « les principes d’égalité », « le collège pour tous », « l’ascension sociale par l’école » tout en proposant un système éducatif parmi les plus inégalitaires d’Europe. Le pire est que, plus l’école est inégalitaire, plus la thème de » l’égalité pour tous » est mis en avant.

Le problème central réside bien dans les pratiques pédagogiques et la capacité que peut avoir le système éducatif à prendre en charge les élèves les plus faibles. L’acte de « faire apprendre » n’est pas seulement déterminé par les contenus des programmes mais surtout par la manière de les transmettre. Les apports de la recherche en ce domaine devraient être pris en compte par les politiques éducatives. Pour cela, il faut du courage et une volonté tenace.

    Souhaitons que nos dirigeants s’emparent de ces questions. Il en va de l’avenir de notre jeunesse !!!

 

Réformer le métier d’enseignant : mission impossible?

Ils sont 6000 et font entendre leur voix. Ce sont les professeurs des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE). Statutairement, ils doivent enseigner 10 heures par semaine au lieu de 15 (une heure effectuée est comptée et payée une heure et demie). En réalité, ils n’assurent qu’un service de huit ou neuf heures hebdomadaire car, ils bénéficient de décharges s’ils exercent dans des classes à effectifs chargés ou travaillent avec des élèves de seconde année. Le complément est effectué en heures supplémentaires qui représentent un bonus estimé entre 8200 et 8500 euros annuels !!!

     Monsieur le Ministre souhaitait revoir ces avantages ( 20 millions d’euros environ d’aprés un rapport de de la Cour des Comptes) pour financer en particulier les mesures en faveur des professeurs en zone d’éducation prioritaire. Une manière de rétablir l’équité dans la répartition des moyens en quelque sorte. Mais, c’est le choix d’une école à deux vitesses qui a été assumé en toute connaissance de cause.

     En cédant à la pression des professeurs de CPGE, le Gouvernement a remis la réforme aux oubliettes et préféré l’élitisme à l’intérêt général. Cette opposition ZEP-CPGE est mal venue mais bien réelle surtout au lendemain des résultats de l’enquête PISA qui mettaient en évidence le poids des inégalités sociales dans notre école. Encore une occasion perdue de réformer le métier !!!