L’entrée dans l’adolescence passe-t-elle par Facebook?

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VENDREDI 17 MAI 2013

L’entrée dans l’adolescence passe-t-elle par Facebook?

       Facebook, ce réseau social est-il devenu le dénominateur commun d’une génération? Les deux tiers des 11-13 ans détiennent déjà un profil (malgré l’âge minimum fixé à 13 ans par l’opérateur), il en va de même pour 81% des 13-15 ans, 93% des 15-17 ans. A l’entrée en sixième, être initié à Facebook devient incontournable à la survie sociale !?

   Page d’accueil de l’ordinateur, geste réflexe de retour à la maison, il occupe les récréations des jeunes, et parfois même leurs cours.L’inscription sur Facebook , rite d’initiation à l’adolescence mais aussi plate-forme d’entraide pour les devoirs, fenêtre numérique sur l’extérieur. Formidable outil de communication permettant de valoriser les activités sportives et culturelles, de demeurer en lien avec les amis, offrant enfin à tous ceux que leur corps inhibe une alternative pour se socialiser, effectuer des rencontres amoureuses.

 Jusqu’à l’addiction. Certains adolescents vont en permanence vérifier sur leur page, comme sur un miroir, qu’ils existent, support visible et validé par le groupe de pairs.Gérer au détail prés son image, alimenter son journal quotidien a de quoi mettre sous pression. Ce serait même un facilitateur de la dépression car, le bonheur affiché par d’autres ne renforce pas forcément leur estime d’eux-mêmes. Obtenir que sa dernière publication soit la plus commentée pousse moins à la nuance qu’à la surenchère exhibitionniste ou violente…

     Cyber-harcèlement, création de faux profils peu flatteurs , trucages de photos, la fréquence de ces dérapages perpétrés dans un anonymat numérique inquiète le milieu scolaire. Le Ministère de l’Education nationale, depuis 2011 a donné une forte impulsion à la lutte contre les violences numériques. Cependant, de plus en plus de jeunes ont désormais des proches à qui Facebook n’a pas apporté que de grands bonheurs. Ils font donc plus attention, paramètrent davantage leurs profils pour les rendre moins accessibles.

      Encore faut-il qu’ils sachent où passe cette frontière entre vie publique et vie privée que l’usage des réseaux sociaux , comme la télé-réalité, a contribué à brouiller !!