Décrochage, à qui la faute ?

            ♫    Décrochage à qui la faute ?! …

Voici le prologue de Patrick FIGEAC  !!

Décrochage, à qui la faute ?

        Qui est responsable du décrochage de certains élèves ? L’école ? Les difficultés scolaires, les mauvaises notes, le sentiment d’être rejeté, de ne pas être reconnu, le redoublement, l’orientation par défaut jouent un rôle non négligeable dans ce phénomène.

La classe ? La mise à l’écart des plus faibles, des plus perturbateurs, l’incapacité à gérer l’hétérogénéité de plus en plus grande, le manque de temps, des effectifs chargés expliquent aussi en partie le décrochage.

Sans oublier des causes exogènes, difficultés familiales, psychologiques qui pèsent lourd dans le cartable de certains enfants.

     Mais, le système éducatif dans son ensemble ne l’organiserait-il pas, de manière plus ou moins consciente ? Quels sont les publics les plus touchés ? Les lycées professionnels, les jeunes issus des quartiers populaires qui ne bénéficient pas toujours des conditions les meilleures pour réussir leur scolarité. Nous savons en effet comment le milieu familial et l’arrière-plan socio-économique se conjuguent souvent pour perturber les études . Autant de facteurs qui pénalisent les plus fragiles !!

Formidable gâchis tant sur le plan humain que financier, le décrochage nécessite une approche plurielle et doit être « l’affaire » de toutes celles et de tous ceux qui oeuvrent dans et autour de l’institution scolaire.

Même si les causes sont multiples, ni l’école, ni la famille  ne peuvent  se dédouaner. À nous d’être vigilant(e)s !!!!

Une culture scolaire vraiment pédagogique, c’est urgent !!

JEUDI 2 JANVIER 2014

                                          L’école sélectionne-t-elle les élèves?

           Deux jeunesses cohabitent en France. Pendant que l’une se cherche mais finit par trouver sa place, l’autre est en échec, en souffrance. 150 000 jeunes, prés de 20% d’une génération décrochent et sortent de l’école sans qualification.

         La prétendue démocratisation de l’accés aux études masque en réalité un système scolaire profondément élitiste et traditionnel. Conçue pour trier, sélectionner les « meilleurs », l’école française reste trés académique avec une pédagogie encore trop « verticale » , peu participative, avec une organisation disciplinaire inadaptée aux exigences du « monde qui vient ».

      Les 60 000 créations de postes ont accrédité l’idée que l’école souffrait d’un manque de moyens alors que l’essentiel est ailleurs. Notre culture scolaire est totalement dépassée ; à aucun moment, elle n’évoque par exemple d’autres compétences comme la capacité d’apprendre à apprendre, de savoir maîtriser ses émotions, d’inter-agir avec les autres, de travailler l’estime de soi ; selon l’idéologie dominante, en France, il appartient aux familles de transmettre ces savoir-faire. Or, au sein de certains milieux défavorisés, cette transmission ne s’effectue pas ou trés mal ce qui pénalise les enfants. Dans le même temps, nos gouvernants mettent en avant des discours sur « les principes d’égalité », « le collège pour tous », « l’ascension sociale par l’école » tout en proposant un système éducatif parmi les plus inégalitaires d’Europe. Le pire est que, plus l’école est inégalitaire, plus la thème de » l’égalité pour tous » est mis en avant.

Le problème central réside bien dans les pratiques pédagogiques et la capacité que peut avoir le système éducatif à prendre en charge les élèves les plus faibles. L’acte de « faire apprendre » n’est pas seulement déterminé par les contenus des programmes mais surtout par la manière de les transmettre. Les apports de la recherche en ce domaine devraient être pris en compte par les politiques éducatives. Pour cela, il faut du courage et une volonté tenace.

    Souhaitons que nos dirigeants s’emparent de ces questions. Il en va de l’avenir de notre jeunesse !!!

 

Réformer le métier d’enseignant : mission impossible?

Ils sont 6000 et font entendre leur voix. Ce sont les professeurs des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE). Statutairement, ils doivent enseigner 10 heures par semaine au lieu de 15 (une heure effectuée est comptée et payée une heure et demie). En réalité, ils n’assurent qu’un service de huit ou neuf heures hebdomadaire car, ils bénéficient de décharges s’ils exercent dans des classes à effectifs chargés ou travaillent avec des élèves de seconde année. Le complément est effectué en heures supplémentaires qui représentent un bonus estimé entre 8200 et 8500 euros annuels !!!

     Monsieur le Ministre souhaitait revoir ces avantages ( 20 millions d’euros environ d’aprés un rapport de de la Cour des Comptes) pour financer en particulier les mesures en faveur des professeurs en zone d’éducation prioritaire. Une manière de rétablir l’équité dans la répartition des moyens en quelque sorte. Mais, c’est le choix d’une école à deux vitesses qui a été assumé en toute connaissance de cause.

     En cédant à la pression des professeurs de CPGE, le Gouvernement a remis la réforme aux oubliettes et préféré l’élitisme à l’intérêt général. Cette opposition ZEP-CPGE est mal venue mais bien réelle surtout au lendemain des résultats de l’enquête PISA qui mettaient en évidence le poids des inégalités sociales dans notre école. Encore une occasion perdue de réformer le métier !!!

Comment se fabrique la ségrégation scolaire

Voici un article essentiel pour bien comprendre comment s’origine la ségrégation scolaire.

     A qui sert l’assouplissement de la carte scolaire ? Mises en place depuis 2007, ces mesure, loin d’aboutir aux effets escomptés, ont au contraire contribué à accentuer les inégalités !!

      Pour mémoire, la promesse oubliée  de François HOLLANDE : un GRAND ministère de LA JEUNESSE !!
Sur cette page du Monde, est aussi  évoquée l’accélération de l’expatriation des jeunes pour réussir …

Les inégalités en France préoccupantes

 

Nous savions que notre système éducatif est inégalitaire et que les familles populaires sont les plus pénalisées.

        Peut-on inverser la tendance? L’enquête PISA démontre que ce n’est pas une utopie ; certains pays ont réussi à démocratiser leur école.

 lire PISA

L’ ÉGALITÉ SE PERD !!

06/10/2012                                     L’ÉGALITÉ SE PERD !!

       L’industrie de luxe se porte bien, plus le produit est coûteux, plus il est désirable … et plus il se vend ! Ce succès planétaire survient au moment même où la croissance économique marque le pas et que notre vieille Europe s’enfonce dans la récession et l’appauvrissement !…

Nous vivons une véritable cassure symbolique !! Au lendemain de la seconde guerre mondiale, un nouveau contrat social s’élaborait, fondé sur la redistribution et la SOLIDARITÉ. Nul n’aurait pu prévoir que l’inégalité pourrait refaire surface aussi puissamment !

Aujourd’hui, l’étrange consentement à l’inégalité est une catastrophe car l’inégalité tolérée et la pauvretée aggravée sont notre quotidien. Le bavardage dominant cherche instinctivement à minimiser ce phénomène. Cette nouvelle course à l’inégalité est présentée comme une «bavure» fâcheuse mais provisoire et limitée. Pour la désigner, nous préférons d’ailleurs user d’un pluriel rassurant : les inégalités plutôt que l’inégalité. Nous nous persuadons que celles-ci sont le prix à payer pour l’immense mutation économique en cours dont nous serions toutes et tous, demain, bénéficiaires ! Ces explications ne valent pas grand chose !…

     La VÉRITÉ est que nous sommes bien en présence d’un retournement de tendance qui risque d’être durable. L’inégalité revient non seulemet dans les faits, mais plus dangereusement dans les esprits. Voilà que nous nous accoutumons insensiblement aux nouvelles injustices sociales. Voilà qu’elles se banalisent !

     Or, cette aspiration égalitaire qui faisait la noblesse de la culture européenne était relativement récente dans l’histoire humaine. Elle marquait une rupture avec des siècles, voire des millénaires d’iniquité !!

L’égalité n’était donc pas un concept naturel … et qu’il pourrait fort bien disparaître !

     Face à tout cela, gardons en tête une vérité historique. De tous les pays du monde, la France reste encore, malgré tout, celui où l’exigence d’égalité est la plus vivante. Et ceci, toutes sensibilités politiques confondues. Au sein de l’Europe, notre pays est donc porteur d’une «différence» dont la portée est universelle …

Nous serions fous d’y renoncer !!

Comment l’état favorise les plus privilégiés …

               Un rapport provisoire d’observations de la Cour des comptes montre que notre Education n’est plus Nationale; de profondes inégalités apparaissent, tous les enfants n’ont pas les mêmes chances. Instructif!!

 

LES MOYENS ATTRIBUÉS RENFORCENT

LES INÉGALITÉS !

"Le monde " 12 Avril 2012