Et si nous cessions d’apprendre à écrire ?! …

VENDREDI 15 MARS 2013

Le prologue pour l’émission Parole  à écouter sur Radio4 le mercredi à 10h ;

est ici :  ……. ou à lire sur son blog Agir

Et si nous cessions d’apprendre à écrire !!!!

           Aux Etats-Unis, 45 états feront de l’enseignement de l’écriture une matière optionnelle d’ici à 2014 et recommandent que les enfants découvrent Word plutôt que le charme désuet des lettres attachées. D’aprés certains chercheurs, l’écriture se meurt parce qu’elle est lente et inefficace ( ??….). Quand une nouvelle technologie apparaît, disent-ils, nous romançons toujours l’ancienne. Dans ces conditions, un texte écrit sur le papier est-il plus mûrement élaboré que celui frappé à la hâte, sachant que nous pourrons toujours le défaire, l’inverser, le recomposer avec l’ordinateur?

        Mais, ce n’est pas si simple au regard de l’imagerie cérébrale. En effet, quand l’oeil lit, le cerveau écrit à la main. Lire, c’est écrire. Pour lire, plusieurs zones cérébrales simulent l’acte d’écrire. Mais, lorsque nous écrivons avec un clavier, tout diffère puisque quelle que soit la lettre choisie, le geste est toujours le même, frapper une touche. Il faut apprendre à écrire à la main pour avoir une meilleure maîtrise de l’écrit et de la lecture.

        Si la science n’a jamais prouvé que l’écriture était structurante pour la personnalité, nous savons qu’elle l’est en revanche sur le plan cognitif. Jack GOODY, anthropologue, a démontré que tous les peuples qui avaient acquis l’écriture étaient mieux structurés sur le plan de la pensée. Nous pouvons supposer qu’il en est de même pour l’enfant, celui qui apprend à écrire est forcément en mesure de mieux entendre et donc de mieux corriger son oral. L’écriture est à l’élève ce que le solfège est à la musique. Notre problème en France est que nous enseignons l’écriture comme une expression graphique et avant la lecture . C’est une erreur :  les deux vont de pair ! …

    Faut-il alors renoncer à l’ordinateur? Bien sûr que non !! Nous vivons une période de transition. Il faut allier les deux approches. Notre cerveau se caractérise par son extraordinaire plasticité.Il s’adapte en permanence. Offrons à nos enfants la diversité.    L’écriture est une des plus belles formes inventées par l’humanité. C’est un outil de vie sociale extraordinaire. Si nous écrivons plus vite, nous ne pensons pas moins, nous pensons différemment , nous papillonnons, nous faisons des digressions, mais nous aurons toujours besoin, dans certaines circonstances, d’un papier et d’un crayon.

      Nos enfants sont comme des éponges. Ils apprennent vite. Dés l’âge de 3-4 ans, ils savent passer de l’écriture bâton au clavier. Une génération à venir indéniablement entre deux mondes.

* Enfin, une mention spéciale en ce qui concerne l’autisme ! …

      En effet, la difficulté gestuelle de l’écriture manuscrite peut être  contournée grâce au traitement de texte … qui est  un outil facilitant pour libérer la pensée puisque l’apprentissage de la lecture se fait dans l’interaction avec l’écriture ; par  appropriation  et intégration à la fois du système combinatoire  « alpha-syllabique »    ET   du sens !

Le nécessaire apprentissage de l’égalité

Voici le prologue de Patrick Figeac pour l’émission Paroles de Radio4 le mercredi et podcastable une semaine (onglet Mag). a retrouver sur son blog Agir

en audio, c’est ici ☞ Le necessaire apprentissage de l’égalité

Le nécessaire apprentissage de l’égalité. 

        L’école n’est plus un sanctuaire. Les violences sexistes s’y sont répandues. C’est trés inquiétant car, nous ne sommes plus sur des phénomènes ou des situations rares mais sur des faits de société et l’école n’est guère épargnée. Dans 92% des cas,les violences sexistes ne sont pas sanctionnées. Sans doute parce que les victimes qui se confient plus volontiers à une amie n’en parlent que trés rarement à un professeur. Elles n’osent pas par pudeur, par peur des représailles ou encore de la honte qui empêche de livrer leur désarroi à un adulte.

    Si un tiers des jeunes filles assurent ne pas se laisser faire, la plupart préfèrent l’indifférence. Mais, plus les violences sont importantes, plus les victimes s’isolent. Un quart d’entre elles retournent la violence contre elles-mêmes parce qu’elles n’arrivent pas à en parler.

          Même si le rapport entre les deux sexes a évolué de manière positive ces dernières années, beaucoup considèrent encore que les préjugés sexistes restent encore trés prégnants chez les jeunes. C’est dés l’école primaire qu’une prévention contre la violence faite aux femmes doit être menée.Il faut avoir le courage d’en parler. Dés la rentrée prochaine, de nouveaux programmes baptisés « ABCD de l’égalité » vont être expérimentés dés la dernière classe de la maternelle et jusqu’à la fin de l’école élémentaire. Le Ministère envisage également de donner un sens véritable à l’éducation à la sexualité prévue depuis 10 ans par les textes mais quasiment jamais mise en oeuvre.

       C’est un début car, sans cette sensibilisation indispensable les chiffres vont encore augmenter et les premières violences surviendront de plus en plus tôt. Parce qu’il y a peu de prévention en milieu scolaire et peu de débats dans la société civile, les violences contre les femmes restent méconnues. Phénomène quotidien, insidieux, invisible, profondément ancré que nous n’évaluons pas à sa juste mesure. Il est urgent d’agir et vite !!

 

Comprendre ce qu’écrire veut dire …

Une vidéo de Philippe MEIRIEU pour comprendre ce qu’écrire veut dire :

cliquez !

A l’occasion de la parution du numéro 500, les Cahiers Pédagogiques ont invité Philippe MEIRIEU

Entretien !!!  à propos de la pédagogie différenciée

Pour utiliser intelligemment les médias, choisissons leur contenu.

Article intéressant publié sur le site Educavox.

Choisissons le contenu des émissions que nous proposons à nos enfants; les intelligences se construisent dés le plus jeune âge.

C’est ici

Média éducatif : Fondation Lory

Apprendre avec les dessins animés.