Rythmes scolaires : mais pourquoi ne pas rouvrir l’école le samedi matin ?

Matière à réflexion : le Samedi matin … c’est aussi  Bien plus facilement

UNE ÉCOLE OUVERTE …

AUX PARENTS  !! …

Philippe MEIRIEU : Réouvrir l’école le Samedi matin!! …

( paru dans le Monde -2013/02/12 )

Bruits et grincements de dents à l’école ….

Le prologue de Patrick FIGEAC est sur Radio4  dans l’émission Parole , le mercredi de 10 à 11h.

ET   ICI         Bruit et grincement de dents à l’école

         » Dés 2009, un rapport de l’Inspection générale soulignait le rôle néfaste de la semaine des 4 jours. Les syndicats demandaient alors « une remise à plat » des rythmes tout en reconnaissant les conséquences qu’un tel changement pouvait entraîner à la fois sur la vie des familles, sur le fonctionnement des municipalités et des associations qui oeuvrent sur le temps péri-scolaire.

       Aujourd’hui, la réforme des rythmes est actée. Les enseignants sont divisés, les élus s’interrogent sur la faisabilité d’un tel chantier, les parents sont, pour la plupart, perplexes. Tous les acteurs s’appuient sur l’intérêt de l’enfant mais, divergent sur la manière de le satisfaire.Difficile dans ces conditions de savoir qui a raison ou tort. Les arguments avancés par chacun des protagonistes sont parfois violents et suscitent dans l’opinion publique étonnement, solidarité ou indignation.

        Ces différents points de vue s’appuient sur les réalités locales et les possibilités offertes pour la mise en oeuvre de ce projet. Mais, un tel changement est-il possible dans cette cacophonie ambiante? Ecouter, comprendre les motivations de chacune des parties, camper sur ses positions ne suffit pas. Comment faire bouger les lignes sur un sujet aussi complexe qui réveille tant de passion, tant d’émotion?

         C’est au niveau local que semble résider la solution, reste à mettre en cohérence les divers acteurs qui gravitent autour de l’école. Tâche ardue pour Monsieur le Ministre !!! Mais,au fait, l’entrée par les rythmes était-elle la meilleure pour refonder, transformer le système éducatif ? « 

L’école structure les valeurs des jeunes

 L’Ecole structure les valeurs des jeunes.

     Parents et enseignant n’en sont pas encore convaincus, et pourtant, aprés la famille, c’est le travail qui est régulièrement cité par nos jeunes comme un domaine trés important de la vie, vecteur selon eux de relations humaines et d’épanouissement.

       Détachés des mouvements contestataires qui caractérisaient leurs aînés, nous assistons aujourd’hui à un rapprochement des valeurs entre les générations. Pourtant, tous les jeunes ne portent pas le même regard sur la société. C’est le niveau scolaire qui fait la différence. Les bons élèves, ceux qui ont poursuivi des études universitaires, se caractérisent par un niveau élevé d’autonomie et d’intégration. Ils sont attachés aux institutions même s’ils sont critiques à l’égard de la classe politique.

        En revanche, les autres, ceux qui ont arrêté l’école au niveau du bac ou même avant, se définissent par un certain retrait social, par un faible engagement dans la société. Ils ont une trés faible confiance envers leurs concitoyens et sont indifférents envers certaines couches de la population. Plus abstentionnistes que les plus diplômés, ils sont davantage attirés par l’idée de changer radicalement la société dans le sens d’un Etat plus autoritaire.

        Loin des clichés, le regard des jeunes nous interpelle. Il met en évidence l’influence de l’Ecole qui est encore à bien des égards trop inégalitaire. Comment rendre le système éducatif plus juste ? Comment faire en sorte que les moins nantis sociologiquement aient les mêmes chances que les autres ? Voilà un beau challenge à relever.

La voix des parents

La voix des parents.

      Les relations entre les parents et les enseignants sont souvent faussées par des présupposés, des représentations susceptibles de générer de l’incompréhension, de l’agressivité, de la condescendance ou des comportements d’évitement. Parfois frustrantes , les rencontres parents-professeurs manquent de dialogue, l’information est insuffisante et mal conçue.La question de la place des parents à l’école est d’abord sociale. Les familles favorisées sont souvent à l’aise, savent parfaitement décrypter la communication et l’utiliser au mieux. A l’inverse, les parents des milieux populaires gardent leur distance. La démocratisation de l’Ecole demande une reconnaissance plus importante pour les aider à leur en faire découvrir les attentes.

   La concertation sur la refondation de l’Ecole a proposé certaines avancées. C’est le cas de l’orientation où les familles auraient désormais leur mot à dire. C’est une mesure dont nous évaluons encore mal l’impact, elle devrait cependant avoir une influence sensible sur le climat scolaire mais cette liberté risque aussi d’augmenter les inégalités (?….), tous les parents n’ayant pas la même connaissance du système éducatif.

Au moment où notre Ecole se reconstruit, la voix des parents est particulièrement attendue. Raison de plus pour qu’ils y tiennent la place qui leur est dûe.

* à retrouver dans AGIR , le blog de Patrick FIGEAC