Non aux polémiques assassines !

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 NON aux polémiques assassines  !   (☜ le blog )

         Depuis la parution des grandes lignes de la réforme du collège, éditorialistes, polémistes, intellectuels, politiques s’en donnent à cœur joie à coup de contre-vérités, de mensonges, de caricatures, d’approximations. Madame la Ministre a dénoncé ces assauts médiatiques visant à jeter le discrédit sur le  » maillon faible » du système éducatif qui n’en a décidément pas besoin. Ne fallait-il pas en finir aujourd’hui avec un collège qui s’avère inefficace sur le plan de la réussite scolaire, injuste avec les élèves issus de milieux défavorisés, inégalitaire dans son fonctionnement ?  Continuer la lecture

La réforme du collège

    La réforme du collège

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Difficile de réformer le collège !!!

      C’est devenu un lieu commun de dire que le collège est le maillon faible du système éducatif au sein duquel les inégalités se creusent. Mais, lorsqu’il s’agit de le réformer, d’offrir à tous les élèves les mêmes chances, des voix s’élèvent accusant le Ministère de vouloir baisser le niveau. Le clivage existe toujours entre d’un côté les « progressistes », adeptes d’une évolution positive et les « conservateurs », réticents à tout changement. …      Continuer la lecture

Nouveaux programmes, nouveaux enseignants …

Nouveaux programmes, nouveaux enseignants !

           Il y a du nouveau dans les programmes, ceux de 2015 tranchent avec ceux de 2008 qui considéraient les enseignants comme de simples exécutants dont la mission était de vérifier si les connaissances étaient maîtrisées ou simplement apprises.

       L’accent est mis aujourd’hui sur les compétences, l’interdisciplinarité. Plus de longues énumérations de savoirs à acquérir, c’est aux enseignants désormais d’apprécier comment atteindre au mieux les objectifs des programmes en fonction des situations réelles repérées au quotidien dans les classes. Même liberté pour l’évaluation, c’est aux professeurs qu’il appartiendra de trouver les modalités les plus appropriées.

      La seconde caractéristique, c’est l’intérêt porté à l’enfant, à son évolution physique et psychique et pas seulement à l’élève. Enfin, ces nouveaux programmes accordent au numérique une grande place. C’est heureux ; l’école doit s’adapter davantage aux évolutions sociétales.

     Respect des usages du monde scolaire, responsabilité pédagogique des enseignants, entrée de l’école dans la modernité, voilà de réelles, de belles ambitions, avec cependant la nécessité de concevoir une autre manière de faire la classe. Ce n’est plus seulement une formation dont les professeurs auront besoin mais d’un accompagnement réalisé avec de « vrais » formateurs.

Si ces conditions ne sont pas réunies, l’institution échouera dans cette mission exaltante de faire rentrer véritablement l’école dans le XXI ème siècle …

Langues anciennes, élitisme et renouveau pédagogique

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   Langues anciennes, élitisme et renouveau pédagogique

     Plusieurs études sociologiques ont montré que les options, plus particulièrement les langues anciennes, participent à la ségrégation scolaire dans les collèges. Les élèves appartenant aux milieux favorisés choisissent souvent le latin ou l’allemand par exemple. Les enseignants de ces disciplines ne sont évidemment pas responsables de cette situation, mais, sur le marché scolaire ces stratégies fonctionnent et permettent de regrouper les meilleurs élèves dans des classes d’excellence ..
Faut-il alors supprimer ces options pour voir disparaître du même coup la ségrégation scolaire ? Sûrement pas !

       Comment alors les établissements vont-ils utiliser leur nouvelle autonomie pour valoriser ces enseignements dans un cadre plus général puisqu’ils ne sont plus optionnels mais figureront désormais dans le champ « langues et cultures de l’antiquité » ? Notons que les professeurs de ces disciplines sont ceux qui mettent souvent en oeuvre les nouvelles méthodes pédagogiques prônées par le Ministère.
Plus innovants, plus inventifs ils jouaient parfois un rôle moteur auprés de leurs collègues. Il ne faudrait pas que la réforme du collège brise cet élan !

Quelle place aux compétences sociales et relationnelles ?

Écouter Patrick FIGEAC ICI ♪ :

     Quelle place pour les compétences sociales et relationnelles ? (blog )

       Quelles incidences les compétences émotionnelles, le travail en groupe peuvent-ils avoir sur les performances scolaires? Diverses études sur ce thème viennent d’être publiées et démontrent l’importance du bien-être et de l’épanouissement dans la vie de nos écoliers. Ainsi, une bonne estime de soi a un impact sur la prévention de l’obésité , la dépression à l’adolescence et même sur la probabilité de suivre des études supérieures. Pouvons-nous alors en déduire que les compétences sociales, émotionnelles profitent aux compétences cognitives ? Oui, répondent les chercheurs; savoir contrôler ses émotions, participer à des compétitions sportives améliorent l’efficacité, la persévérance, l’opiniâtreté. L’Ecole doit enseigner ces savoir-être

      Nous savons que l‘économie nouvelle met l’accent sur la créativité, la pensée critique, la collaboration. Raison de plus pour en tenir compte. Nous rentrons dans une ère nouvelle au sein de laquelle l’Humain va retrouver la place qu’il mérite avec la tête, le cœur, l’énergie relationnelle dont il est porteur ! ….

  

 

Le suivi des élèves en question

(25 Mars 2015)                        Le suivi des élèves en question    (blog )

      Un récent rapport de la Cour des Comptes recommande l’annualisation des services des enseignants. En cause, le manque de suivi individualisé des élèves. Nous savons bien qu’en France, la baisse générale du niveau scolaire est dûe, en grande partie à la chute des résultats des écoliers les plus faibles. Pour y remédier, le Ministère a depuis longtemps mis en place une série de dispositifs, souvent éphémères, en oubliant de former les personnels qui en ont la charge. Continuer la lecture

L’École, sujet politique ?…

L’École, sujet politique ?

      Que les aînés jugent la nouvelle génération moins bien élevée est classique. Il en est ainsi depuis la nuit des temps. Ce qui est plus problématique en revanche, c’est la politisation des questions scolaires. Bien sûr, l’opposition Public/Privé a toujours existé depuis les grandes lois laïques. Cette querelle tient essentiellement à notre histoire et à la manière dont la République a eu à affronter l’Eglise. Mais, ce qui est plus surprenant aujourd’hui, ce sont les divergences qui apparaissent sur des sujets comme les rythmes scolaires, l’évaluation où le clivage Droite/ Gauche est vraiment très marqué.

          L’Ecole va certainement revenir dans le débat avec les échéances électorales futures et nous pouvons craindre que les partis fassent leur campagne sur son dos. Ce serait bien vite oublier que le système éducatif ne peut être réformé que dans le consensus politique. Dans ce cadre, il serait peut-être temps de redéfinir la notion même de démocratie et de permettre aux citoyens de reprendre la main sur un système représentatif à bout de souffle, inefficace, inefficient et contre-productif. A nous d’ œuvrer pour une « démocratie réelle » !!! Pour notre bien-être et celui de nos enfants !!!

 

De l’éducation …

         À propos de  l’éducation aujourd’hui …

      Pas étonnant que nous soyons perdus avec nos enfants. Nous avons vécu en moins d’un siècle un changement radical de paradigme en matière d’éducation. Avant la guerre 14-18, dans nos campagnes, les mères mettaient au monde des dizaines d’enfants dont seuls trois ou quatre survivaient. Il fallait au XIX ième siècle un Charles DICKENS ou un Victor HUGO pour s’émouvoir de leur condition, esclaves des champs ou des mines. Tout a changé fort heureusement, il y a une cinquantaine d’années notamment avec l’avènement de la contraception. Nous sommes passés de l’enfant subi à l’enfant choisi. Le bébé est désormais une personne, le centre du noyau familial. Continuer la lecture

Vous avez dit morale ?

5 Mars 2015                                Vous avez dit « morale « ? !       Le blog  

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       Le terme « morale » n’a pas bonne presse. les médias ironisent en évoquant ce sujet. Ne jouons-nous pas avec le « jugement moral » à bon ou à mauvais escient ? Dans nos sociétés individualistes, n’avons-nous pas tendance à dire « à chacun sa morale, à chacun ses valeurs »?…

       Rappelons-nous, la morale, c’est l‘injonction venue d’en haut qui s’impose à toutes et à tous. Ce modèle fondé sur la norme a fonctionné pendant des décennies ; aujourd’hui, nos jeunes ne l’acceptent plus. Pourrait-on le leur reprocher quand des patrons s’en réclament et se protègent dans le même temps à coups de bonus et de retraites-chapeaux ? Quand la dissimulation, la tricherie sont devenues la règle ? Quelle valeur accorder aujourd’hui à l’honnêteté quand elle vient de la société du mensonge ?         
Nous pourrions nous réjouir du refus du moralisme ambiant. Mais de là à refuser la morale, il n’y a qu’un pas qu’il serait pourtant désastreux de franchir. Ce qui est essentiel, ce n’est pas la morale préconisée mais au contraire, celle que nous nous appliquons à nous-mêmes. Plus qu’un sermon, c’est un choix de vie.

A nous, adultes, éducateurs, de l’éveiller et de la faire vivre dans le coeur de nos enfants ! …

 

L’Islam et l’école

L’ Islam et l’École

♪ À écouter ici :

       Prés de 80 ans furent nécessaires pour solder la querelle scolaire entre l’Etat et l’Eglise. Celles qui séparaient l’instauration d’une école laïque, gratuite, obligatoire, de la loi Debré de 1959 qui règle aujourd’hui encore les rapports entre l’Etat et les établissements confessionnels sous contrat.

L’enseignement catholique semble s’être sécularisé mais c’est plutôt la vision consumériste, la pluralité de l’école qui prévaut dans l’opinion publique. Continuer la lecture