Le budget de l’éducation et ses conséquences.

Agir, le blog

À écouter ici : Le budget de l’éducation et ses conséquences

Le budget de l’éducation et ses conséquences.

        L’Education Nationale dispose d’ un budget en augmentation. Dans un contexte économique difficile, l’effort consenti est inespéré. Le problème est, qu’avec la réduction des dépenses publiques ce sont les autres ministères qui sont mis à contribution. Pour autant, cette manne financière n’aura que peu d’impact sur le quotidien des maîtres, l’essentiel des créations de postes étant absorbée par l’arrivée de nouveaux élèves (32 000 en primaire, 9 000 dans les collèges et lycées).La revalorisation des salaires des enseignants sera minime et réservée à ceux qui exercent dans le primaire par le biais d’une prime annuelle de 400 euros. Comme les cotisations sociales augmentent, le salaire net de la majorité des professeurs baissera de 0,2% en 2013. Continuer la lecture

Enseigner 43 ans, est-ce possible ?

À retrouver sur AGIR  le blog de Patrick FIGEAC

À écouter ici :  ♪ Enseigner 43 ans est-ce possible ?

Enseigner 43 ans, est-ce possible ?

         La grève du 10 septembre a été relativement peu suivie. Les revendications des fonctionnaires portaient essentiellement sur la réforme des retraites qui aura des conséquences aussi bien sur les actifs, avec une hausse des prélèvements, que sur les retraités. Continuer la lecture

Les bonnes réformes n’ont pas fait leur rentrée!!!

             À écouter ici : les bonnes reformes n’ont pas encore fait leur rentrée    !!

                                                                         Ca y est !!!     Enfin !!

     L’école de la République est refondée avec des objectifs ambitieux  : réduction de l’échec scolaire, lutte contre les inégalités que notre système éducatif renforce dés le plus jeune âge, priorité donnée au primaire, à la liaison école-collège, à la formation des professeurs. Avec des moyens financiers importants. Et pourtant !!! C’est  un goût d’inachevé qui domine. Le débat sur les rythmes scolaires  a caché l’essentiel. Notre pays doit en finir avec la grande difficulté scolaire qui handicape l’avenir de centaines de milliers de nos enfants chaque année, persuadés que notre modèle économique et social ne les concerne pas. Ecartés de toute forme d’insertion stable et digne.

      Ni cette nouvelle loi, ni les efforts budgétaires consentis par la Nation n’y parviendront à eux seuls. Sans une transformation profonde du métier d’enseignant, sans une modification radicale des pratiques pédagogiques qui permettent aux élèves en échec de partir sur la même ligne de départ que les autres, nous n’obtiendrons aucun résultat dont nous pourrions être collectivement fiers dans cinq ans.

     Celles et ceux qui connaissent bien le monde de l’éducation le savent. Il existe, hors de nos frontières des exemples qui montrent qu’une réelle mutation est possible. Leurs points communs: la priorité donnée aux apprentissages fondamentaux, une politique ambitieuse pour l’école primaire, une formation initiale et continue des enseignants efficace, un encadrement de qualité aux échelons intermédiaires du système scolaire, et une forte écoute accordée aux résultats de la recherche en éducation.

       Pour l’instant, la loi de refondation n’est qu’un premier pas. Elle ne rompt vraiment que sur la question de la formation des maîtres, dans des conditions qui demeurent incertaines en cette rentrée. Tous les autres leviers qui ont fonctionné ailleurs relèvent d’un véritable effort de conduite du changement au sein de l’Education Nationale qui pourraient utilement inspirer l’action du gouvernement dans les mois qui viennent …

Laïcité, fille aînée de la République

Le prologue de Patrick FIGEAC est aussi sur ÉDUCAVOX

Laïcité fille aînée de la république

et le Mercredi matin à dix heures sur Radio4 : 

( podcastable onglet Mag : paroles de classe)

Une fracture des temps scolaires !…

     La réforme des rythmes scolaires s’appliquera dés cette rentrée à des centaines de milliers d’élèves inscrits dans les établissements publics, pour se généraliser en 2014.

      Paradoxalement, c’est un mouvement inverse qui, lentement, se met en place en Amérique du Nord. Il s’agit ici de concentrer la semaine d’école sur un temps plus court afin de réduire les dépenses, en particulier dans les zones peu peuplées où le ramassage scolaire est coûteux ou dans les régions froides où le chauffage  peut être ruineux. Pourtant, comme en France, les chronobiologistes américains ont souligné les bienfaits d’une semaine étalée. Mais les économistes de l’éducation ont fait pencher la balance du côté d’un emploi du temps plus concentré.

     La réforme des rythmes aura, en France, plus de conséquences hors l’école. Continuer la lecture

En quête d’excitation !!!

À écouter ici ☛ en quête d’excitation !!!

En quête d’excitation  !!!

      Surstimulation, Surconsommation, Survalorisation, Surcommunication, Surprotection ; la prépondérance des » cinq S » chers à Didier PLEUX semblent avoir brisé le « bon sens » en matière d’éducation et participent grandement à la fragilisation et à la vulnérabilité des enfants et des adolescents de notre époque. Gavés d’informations, de connaissances, de distractions, ils sont à la recherche du « toujours plus ». Nous constatons désormais qu’ils sont de plus en plus jeunes, avides de sources d’excitation comme la connexion aux réseaux sociaux, la pratique intensive de jeux vidéo, la consommation précoce d’alcool, et même d’images pornographiques qui peuvent circuler dans certaines écoles.

       Ce phénomène sociétal a démarré il y a une quinzaine d’années concomitamment au développement des outils numériques et nous commençons aujourd’hui à en mesurer l’effet retard.

      Pour 10 à 15% des ados considérés comme fragiles, cette recherche d’excitation peut créer un état de dépendance. Pour autant, la trés grande majorité vit parfaitement bien cette évolution. Ils en jouent et s’adaptent en inventant des stratégies, de nouvelles solutions. Ce sont des citoyens d’un nouveau monde, des humains multitâches qui laissent parfois perplexes les générations plus anciennes. Ils explorent le monde de façon plus ouverte , aprés avoir exploré les limites d’eux-mêmes.

      Les comportements de ces jeunes nous exaspèrent souvent mais, dans un environnement qui change en permanence, face à un avenir incertain, ils ont besoin que nous leur fassions confiance, que nous portions sur eux un regard aimant et bienveillant. Aidons-les à devenir adultes!!!

Fracture sociale dans les colonies de vacances

16/08/2013

                            Fracture sociale dans les colonies de vacances!!!

     Les colonies de vacances subiraient-elles aussi les méfaits de la fracture sociale? Alors que les séjours ont longtemps été pour beaucoup d’enfants la seule occasion de côtoyer des jeunes issus d’autres milieux sociaux, les enfants des classes moyennes ont tendance à déserter les colos. Et, si les gamins de milieux défavorisés, comme ceux des familles aisées continuent de s’y inscrire en nombre, c’est chacun dans ses propres structure au risque de reléguer la mixité sociale au rang de lointains souvenirs. En cause, l’Etat qui, progressivement ,  a réorienté ses aides au départ en vacances vers les centres de loisirs, certes trés utiles, mais qui n’ont pas les mêmes finalités. Les enfants restent confinés dans leur quartier, avec leurs voisins, dans le même environnement. La rencontre avec d’autres jeunes d’autres milieux est hautement improbable.

     En 1994, la Caisse nationale des allocations familiales avait alloué 75 millions d’euros aux centres de vacances, en 2004, 40 millions d’euros. Conséquence, le coût des séjours a fortement augmenté en particulier pour les classes moyennes qui ont été privéesd’une manne dont elles bénéficiaient jusqu’alors. Leur absence exacerbe les écarts culturels, et favorise davantage le clivage entre familles riches et pauvres.

L’équilibre des catégories sociales est d’autant plus important que les colos sont un lieu d’apprentissage du civisme qui ne peut avoir pleinement lieu sans toutes les parties prenantes !!

Les inégalités perdurent, y compris sur les lieux de vacances et ce sont les enfants, victimes innocentes qui en font encore les frais !!

L’écran, avenir de l’homme?

 09/08/2013    (  écouter ici)   –> ♪   l’écran avenir de l’homme ??

Nous connaissions l’homme de Cro-Magnon, de Néandertal, l’homo-sapiens devenu sage, voici venir l’homo-economicus.

A quoi ressemble la condition humaine à l’ère numérique ? Les avis divergent. Il y a ceux qui portent sur l’humanité connectée un regard confiant. La révolution numérique , c’est d’abord la promesse de nouvelles démocraties participatives et nous sommes face à une nouvelle renaissance de l’humanité.

D’autres, au contraire, s’alarment des effets néfastes de la médiasphère. Pour eux, la rapidité tue la connaissance avec les conséquences d’un zapping permanent. En déléguant une partie de nos vies à nos smartphones, nous renoncerions au concept moderne d’humanité.

Alors, renaissance ou petite mort?       Continuer la lecture

Vaincre les discriminations à l’emploi des jeunes!!!

2 Aout 2013    ♫  vaincre les discriminations à l’ emploi  des jeunes    ♫

                   Vaincre les discriminations à l’emploi des jeunes !!!

        Des centaines de milliers d’emplois non pourvus, et, paradoxalement, le taux des jeunes diplômés issus des quartiers populaires ne cesse de croître !!!!

     L’origine sociale conditionne souvent l’accés à un réseau d’entraide et d’informations. Les uns, formés dans des établissements prestigieux en bénéficient, pas les autres. Destin d’autant plus fâcheux quand on sait qu’il existe en France un traitement social du chômage mais qui ne cible que des personnes en formation ou les publics les plus éloignés de l’emploi. Les jeunes diplômés opérationnels des quartiers n’ont ni le droit, ni l’envie, à juste titre, de les rejoindre. Ce qui leur manque, ce ne sont ni les compétences ni le potentiel mais tout simplement l’opportunité de rentrer dans le clan trés fermé des « privilégiés » auxquels les agences privées font les yeux doux.

      Chaque année, de plus en plus de jeunes des quartiers arrivent sur le marché du travail, diplôme en poche. Ce succés ne va pas de soi quand on constate les phénomènes d’auto-censure et les défaillances du système d’orientation : manque d’information, projets contrariés, etc… Alors, en dépit des obstacles surmontés, ils jonglent souvent entre emplois précaires, déclassement ou subissent le chômage en s’exposant à des processus de démobilisation et de déqualification. Pour eux, c’est la double peine, ils ont joué à fond la carte de la méritocratie en s’investissant dans des études longues et ont le sentiment d’être paralysés sur la ligne d’arrivée. On ne naît pas chômeur de longue durée, on le devient.

     Si l’Etat laisse ainsi  s’instaurer  des formes de chômage massif en ignorant cette saignée des compétences, en fermant les yeux sur les déqualifications et la démobilisation d’une population pourtant formée et disponible, il entre dans un cercle vicieux. La jeunesse représente l’avenir d’une nation. Il faut d’urgence s’inspirer de l’économie sociale et solidaire en créant, par exemple, des agences de placement à destination de ces publics !!

C’est notre devoir d’aider ces jeunes. Nous avons beaucoup à y gagner !!

Bac des riches, bac des pauvres!!!

Les prologues de Patrick FIGEAC sont sur radio4, et aussi sur son blog ☟Agir

        Aprés la publication des résultats du baccalauréat, beaucoup de questions subsistent mais les réponses restent en suspens.

– Le bac général avec ses 92% de réussite est devenu un diplôme de fin d’études. Mais, il est à craindre que la sélection s’effectue désormais plus tard, à l’université par le biais du recours à la mention, des examens d’entrée ou pire, par l’argent, avec le barème des droits d’inscription différents selon les régions et selon les filières.

– A l’inverse, les résultats au bac professionnel stagnent (78%) et les échecs répétés pendant des années risquent d’avoir des conséquences sur l’attrait de certaines filières. Au fond, le bac pro 3 ans se justifiait-il vraiment? Cette réforme n’avait-elle pas d’autre finalité que de faire de substantielles économies budgétaires?

– Ce qui choque à la lecture des résultats, outre la disparité des réussites, c’est la hiérarchisation sociale des différents baccalauréats. Les classes favorisées optent pour les filières générales, l’examen est une simple formalité, l’enjeu étant la mention, césame qui permet une orientation choisie. A l’inverse, les enfants des classes populaires vont souvent vers les bacs professionnels, devenus pour la circonstance un objectif qui limite les ambitions des jeunes. Où est la démocratisation de l’enseignement?

– Les 80% de bacheliers d’une génération était un objectif que nous pensions presque avoir atteint en 2012 avec 78% de réussite. Nous sommes redescendus à 73%. Il y a urgence à réfléchir à l’avenir de la voie professionnelle et à repenser sérieusement l’accés à la voie générale.