L’action d’un gouvernement se lit dans son budget. Avec une hausse de 2% celui de l’Education nationale se distingue nettement des autres Ministères. Les 9421 postes supplémentaires offerts aux concours 2015 sont une exception dans un contexte budgétaire difficile. Mais, cette manne financière est-elle bien employée ? Nous savons que les inégalités sont fortes entre l’enseignement primaire (qui bénéficie de moins de moyens) et le secondaire, que l’éducation prioritaire est encore le parent pauvre de notre système éducatif.
Le Ministère en est bien conscient et tente d’y remédier. Mais, malgré les efforts consentis , sur le terrain, les enseignants subiront une perte de leur pouvoir d’achat. Quant aux élèves, ils resteront entassés dans des classes plus chargées que la moyenne européenne et le ratio par écolier demeurera en dessous des normes édictées par l’O.C.D.E.
Au final, nous voyons bien que les arbitrages en faveur du primaire et du prioritaire continueront à s’effectuer dans le maintien des équilibres anciens. Compensation à la marge mais la tâche est immense. Le premier choix exigerait que le système éducatif améliore ses performances, ce ne sera possible que lorsque l’Education nationale rééquilibrera dans l’intérêt du plus grand nombre un système qui, malgré tout, favorise encore et toujours des filières élitistes très largement dotées !!!!!