L’effondrement est réel hélas !

Voici deux visions de ce constat scientifique et sociétal !

Edgard MORIN, le philosophe ,  invité par thinkervew

Serge FENET Maître de conférence à l’Université Claude Bernard Lyon 1, membre de l’équipe STEEP de l’INRIA.  Continuer la lecture

La lecture ? Encore de graves lacunes …

      D’avantage d’élèves en échec en lecture en fin d’école élémentaire, 40% des écoliers n’atteignent pas les objectifs attendus dans cette discipline. Si le décodage s’améliore, la compréhension reste toujours problématique. Les jeunes Français savent bien prélever des informations mais ne savent pas en tirer des inférences pour accéder à la maîtrise d’un texte. Si les garçons obtiennent des performances inférieures à celles des filles, ce sont surtout les inégalités sociales qui pénalisent les publics les plus fragiles, entraînant de facto des inégalités culturelles fortes selon les milieux. Continuer la lecture

La fin du brevet?

 La fin du brevet?

      Quel est le diplôme où les inégalités sociales sont particulièrement marquées? Où l’évaluation mélange deux logiques totalement opposées? Où la moitié des élèves jugés particulièrement faibles peuvent l’obtenir? C’est le diplôme national du brevet.

    Certes 85% des candidats réussissent l’examen, série générale en tête (86%) contre 75% dans la série professionnelle. Mais, l’origine sociale joue un rôle déterminant: 95% de réussite pour les jeunes issus de milieu favorisé, à peine 75% pour les moins nantis. Le plus curieux, c’est l’absurdité des modes d’évaluation.

     Ainsi, pour décrocher le brevet, il faut à la fois valider le socle commun, obtenir la moyenne à des épreuves en contrôle continu et à l’examen final. Comment et dans quelles conditions se déroulent ces évaluations ? Aucun accord n’existe entre ces divers modèles de notation. Où est la crédibilité , la logique d’un diplôme sensé valider la fin de la scolarité obligatoire ? Comment un candidat peut-il être faible en mathématiques en fin d’année et avoir au final la moyenne? Comment des jeunes ayant des résultats médiocres peuvent-ils valider le socle de compétences?

    Bref, le brevet n’évalue pas grand chose. N’est-il pas urgent, dans ces conditions, d’en revoir les finalités et les modalités de son obtention?