Apprendre et éduquer !…

 

Ce n° 31 des « Cahiers Millénaires » regroupe des réflexions hautement intéressantes  autour de deux axes qui sont apprendre er éduquer     –

par Edgar MORIN, Michel SERRE, Danielle COLARDYN etc

« Les cahiers millénaires »cahier n°31_01

 

La dictature du divertissement

LA DICTATURE DU DIVERTISSEMENT

Samedi 24 Mars 2012

Toute société se fait une image d’elle-même. La nôtre se regarde dans ses écrans. Le miroir du journal télévisé renvoie à des millions de télé-spectateurs, chaque soir, l’image du monde tel qu’il ne va plus ; avec ses massacres et ses faits divers. Nous savons tout, nous voyons tout , mais nous n’y pouvons rien. Témoin passif, donc complice, pour non-assistance à planète en danger. Le remède, nous le savons, est la participation citoyenne !

On nous montre un mal dont nous savons tout sans rien pouvoir faire contre lui ; préférons-lui cet autre malheur, qui ne fait certes pas la «une» des journaux, mais sur lequel notre puissance d’agir peut s’exercer ; c’est la solitude de cette grand-mère que, depuis longtemps, je n’ai pas eue au bout du fil. Au bout du fil ? Mais c’est sa main que je dois aujourd’hui serrer, c’est son regard qu’il me faut rencontrer !

Nous devons autant que possible, faire l’économie de ces «médiations»qui ne nous relient plus, internet, télévision, téléphone : préférons à toute chose, la présence réelle. Car celle-ci me donne à même la souffrance, la joie d’une rencontre !

Et il n’y a de joie que dans la rencontre….

Le bonheur, en effet, ne saurait en être privé . Il n’y a rien de cet «épanouissement personnel « dont on nous rabat les oreilles puisque, ainsi que le remarque très simplement Aristote «Personne ne choisirait de posséder tous les biens de ce monde pour en jouir seul » Ajoutons cette sentence célèbre : «L’homme est un être politique, c’est à dire relationnel »

Les écrans alors même qu’ils donnent à voir, «font écran» en masquant ce qui se crée d’intime et d’invisible dans la relation d’humain à humain, ils ne disent rien du bonheur qui s’y trouve. La canicule de 2003 a tué une dizaine de milliers de personnes âgées en France parce que, dans la chaleur étouffante, leur a manqué celle, humaine, qui rafraîchit. Nous avons désappris le prochain, seule véritable source de joie, nous lui avons préféré son image télévisée . Ce regard que nous ne pouvons plus croiser, ce sourire qui ne peut plus s’échanger…

Connectés au monde entier, nous avons oublié de l’être avec notre voisin de palier.

Ce dernier nous est pourtant confié comme on confie un secret : le Bonheur qui nait quand deux êtres humains se font proches est discret mais non moins réel.

Mieux, l’amitié est le bien suprême : l’homme est ainsi fait qu’il trouve sa pleine joie non dans les plaisirs privés et le repli angoissé de ses biens, mais bien au contraire, dans la parole qu’il ouvre à son semblable.

Reprenons donc les choses en nos fragiles mains, tissons des liens dont nous sommes capables.

Notre désir d’être divertis, d’être rendus heureux, vient de ce que nous sommes «bras ballants» face à un monde trop grand et trop complexe que nous ne pouvons plus embrasser.

Lutter contre cette impuissance, c’est réapprendre ce qui fait la beauté de l’humain !…

Echec scolaire, comment motiver un cancre ?

Voici quelques manières d’aborder positivement le subtil paramètre de la motivation!..

Motiver la motivation ! ❀

 

Echec scolaire : comment motiver un cancre ?

Le psy­cho­so­cio­logue et neuropédagogue Alain Sotto(1), ancien cancre et fon­da­teur du site inter­net « cancres.com », indique qu’il n’y a pas de fata­lité à être « nul » un jour. Ce formateur explique com­ment les ensei­gnants peuvent aider les cancres à sortir de la spirale de l’échec. Entretien.

Qui sont exacte­ment les cancres ? Des élèves inaptes ou juste stressés ?

Il n’existe pas de pro­fil type mais tous ont un point commun : la difficulté à être attentif, à faire exister dans leur tête ce qui est dit en classe. La trans­mission du savoir ne se fait pas. Parmi ces mauvais élèves, il y a celui qui ne comprend pas la langue scolaire, parce qu’il ne dis­pose pas du voca­bu­laire suf­fi­sant. Les mots de l’enseignant ne se traduisent pas en images de sens, or 90% des mes­sages sont ver­baux. Pour dire les choses trivialement, l’enfant se retrouve « à côté de la plaque » et, bien souvent, il s’ennuie ou se sent frustré. Dans ce cas, soit il se met à rêver, soit il s’amuse avec son stylo, ou bien il va don­ner un coup de coude à sa voisine pour bavarder… D’autres cancres n’ont tout simplement pas d’espace mental disponible. Ils peuvent avoir des pro­blèmes familiaux et, même s’ils ont le vocabulaire, ils ne suivent pas le cours, se contentant d’être dans la réaction. Et puis, certains enfants ne veulent pas apprendre car ils ont décrété que ça ne les intéressait pas. Les cas de figure sont multiples.

Vous avez vous-même fait par­tie des « nuls » à une époque. Quel a été le déclic ?

J’avais de mauvaises notes à l’école. Je l’ai mal vécu car je me sentais infé­rieur aux autres. Quand on est enfant, la pre­mière chose dont on se rend compte c’est de la décep­tion des parents et des ensei­gnants. Curieusement, j’écoutais en classe mais dans le but de rebondir et de sortir une plaisanterie pour faire rire toute la classe. J’ai développé une compétence d’animateur. Le revers de la médaille c’est que j’étais sou­vent puni. Et puis un jour, un très bon ensei­gnant de français, puis plus tard de philosophie, m’a fait confiance et m’a mon­tré que j’avais une pensée propre. Tout d’un coup, j’avais une certaine valeur. Je me suis alors mis à lire, j’ai fait moins de fautes et j’ai eu mon bac de justesse, avant de décrocher plusieurs mentions à l’université.

Quelle est la part de responsabilité des enseignants dans l’échec scolaire ?

Avant la res­pon­sa­bi­lité des ensei­gnants, je met­trais d’abord le cadre dans lequel on les a pla­cés. Un prof d’histoire, par exemple, a bachoté pen­dant toutes ses études. Il dis­pose de tout l’équipement néces­saire pour ensei­gner sa matière. Le pro­blème c’est qu’on ne l’a formé ni à la psy­cho­lo­gie de l’enfant, ni à la manière dont on com­mu­nique un mes­sage, ni à la dyna­mique de groupe ! Or la meilleure façon d’apprendre c’est de travailler en petits groupes, au tra­vers d’ateliers pour aller chercher soi-même l’information. Il faut réduire la part d’enseignement magistral.

Aujourd’hui, il est malsain et invraisemblable de laisser un adulte au pri­maire devant 30 élèves. Si on met­tait deux ensei­gnants, devant les mêmes effec­tifs, il y aurait une réduction très importante de l’échec scolaire. Je l’ai expé­ri­menté en co-animant dans une classe avec un ensei­gnant : une dyna­mique se crée immédiatement, la classe devient un espace col­la­bo­ra­tif, avec un jeu de paroles. Aujourd’hui, le scénario classe ne fonctionne plus. D’ailleurs, de plus en plus d’enseignants entrent en résis­tance pour dénon­cer cette situation.

Comment aider un cancre à s’en sortir ?

C’est très com­pli­qué car l’enseignant ne peut pas tout arrêter pour ne s’occuper que d’un ou deux élèves en dif­fi­culté. Ce qui est sûr : ce n’est pas en disant « peut mieux faire » à un élève qu’il va s’en sortir, c’est un pan­se­ment sur une jambe de bois ! Ce qui fonctionne c’est de créer une nou­velle mémoire qui va se substituer à la mémoire de l’échec. Cela ne peut se faire qu’en toute petite classe. La motivation est un acte intérieur. Elle ne peut venir que si le cancre expérimente la réussite et qu’il constate qu’il peut aller au bout d’un travail et en retirer du plaisir.

A quoi res­semble le prof idéal ?

Il n’est pas encore né ! Plus sérieusement, c’est celui qui est d’abord convaincu que l’intelligence est éducable, que c’est en ins­tal­lant un esprit col­la­bo­ra­tif que l’on peut tirer tout le monde vers le haut. Ce qui n’empêche pas de noter les élèves. L’important c’est qu’aucun enfant ne reste sur le bord du chemin. Mais il ne faut pas s’y tromper, les enseignants sont les premiers à souffrir des échecs de leurs élèves mais ils se blindent pour avoir la force de retourner faire cours. L’enseignant idéal doit être capable d’enseigner aussi bien à des maternelles qu’à des étudiants. C’est un prof qui a beaucoup de culture et qui va toujours cher­cher à développer, en parallèle de la mémoire reproductive, la mémoire trans­formatrice, c’est-à-dire l’imagination.

Charles Centofanti

 

 

 

Autisme : la recherche médicale effectue des avancées …

Aprés la génétique, tous les champs de la médecine sont exploités de nos jours par la recherche, et notamment celui de l’alimentation qui constitue le socle biologique de tout être humain

Voici quelques pistes aux résultats encourageants :

Des antibiotiques pour lutter contre des microbes ;  par le professeur Montagner ….

Mise en évidence de bactéries gastriques nocives pour le cerveau …

Revue en ligne « Egora Medecin »

PÉDIATRIE

Autisme : l’hypothèse bactérienne

Source : Communication du Pr Montagnier lors d’une session à l’Académie de médecine, le 20 mars 2012

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Des infections chroniques jouent-elles un rôle dans le développement de l’autisme, comme le laissait entendre un reportage présenté récemment sur France 3 ? Le Pr Luc Montagnier, prix Nobel de médecine, est venu exposer le 20 mars, devant l’Académie nationale de médecine cette hypothèse de travail, en partant d’un postulat contesté par les spécialistes : l’augmentation de la fréquence de l’autisme.

« Véritable épidémie »

« Les chiffres actuels témoignent d’une véritable épidémie », a estimé le Pr Montagnier, en soulignant l’importance de rechercher les causes de cette évolution. « Nous devons nous écarter du schéma simpliste : une maladie, une origine, un traitement. » Lui a orienté ses recherches sur les radiations électromagnétiques et la flore microbienne.

Au sein de la société Nanectis Biotechnologies, dont il est le cofondateur, il a montré que certaines séquences d’ADN bactériens, lorsqu’elles sont placées dans des hautes dilutions, entraînent la formation de nanostructures aqueuses capable de produire des ondes électromagnétiques (MontagnierL. et coll. Interdiscip Sci. 2009). Ce travail, qui n’est pas sans rappeler la saga de la mémoire de l’eau, a été cosigné, entre autres, par le Dr Jamal Aïssa, ancien collaborateur de Jacques

Benveniste.La présence de ces signaux permettrait de détecter de manière ultrasensible la présence de virus ou de bactéries.

Ondes électromagnétiques

Or, « il existe dans le sang de la plupart des enfants autistes – mais pas chez les enfants non atteints – des séquences d’ADN émettant spécifiquement dans certaines conditions des ondes électromagnétiques », écrit le Pr Montagnier dans un document intitulé Autisme, la piste microbienne, présenté sur son site (www.montagnier.org). « Cette corrélation, établie maintenant sur plus d’une centaine d’enfants d’origine européenne, ne prouve pas naturellement une relation de causalité », ajoute-t-il.

Cependant une étude ouverte menée par le groupe Chronimed (Groupe de réflexion sur les infections froides, l’inflammation et les phénomènes de Biorésonnance), qui réunit 15 médecins généralistes autour du Pr Montagnier, indique les résultats a priori impressionnants d’un traitement prolongé par une combinaison d’… [lire la suite]

antibiotiques, incluant notamment des macrolides Sur les 93 enfants traités (dont 73 atteints d’autisme et 10 d’autres troubles envahissants du développement ou TED), 55 % ont bénéficié d’une amélioration rapide « parfois proche d’une guérison », 28 % d’une amélioration plus lente et en dents de scie, tandis que 17 % seulement étaient en échec. Les effets étaient plus favorables chez les enfants traités avant 7 ans. Ces traitements entrainaient conjointement la disparition des signaux électromagnétiques du plasma.

Expérimentation incontrôlée

Ces résultats ont été accueillis avec scepticisme par l’Académie de médecine. Recueillis en ouvert, ils n’ont évidemment pas valeur de démonstration scientifique, de même que les observations sur les ondes électromagnétiques d’origine bactérienne demandent à être reproduites par d’autres équipes. Le Pr Gilbert Lelord, pionnier de la prise en charge de l’autisme au CHU de Tours, a réagi, à fin

de cet exposé, en rappelant les leçons des essais historiques menés sur la vitamine B 6 et la fenfluramide dans les années 1970 et 1980.

« Lorsque ces produits étaient administrés en ouvert, on observait plus de 60 % de résultats favorables. Quand ils ont été prescrits dans des essais contrôlés, on n’a plus recueilli que 20 % de résultats positifs ». Aujourd’hui la fenfluramine n’est plus guère étudiée. Quant à la vitamine B6, une analyse de la Cochrane publiée en 2009 ne retrouve que trois études remplissant les critères de sélection, dont une seule exploitable, et conclut que les données sont insuffisantes pour pouvoir la recommander.

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