La mobilisation du 11 janvier aura-t-elle servi à quelque chose? L’école a-t-elle de prés ou de loin une responsabilité avec la dérive des assassins de Charlie ? Difficile de répondre à ces questions. Mais, les faits sont têtus. L’école française reproduit les discriminations et aggrave les inégalités. La première promesse oubliée est bien celle de l’égalité sociale, l’éducation prioritaire est le parent pauvre avec seulement 300 millions d’euros alors que les besoins sont énormes; par ailleurs, le décret favorisant la mixité sociale est facultatif, la circulaire d’application diminue d’autant sa portée. La seconde promesse oubliée est la fraternité avec un apartheid scolaire qui fracture le système éducatif ; aux uns, les plus favorisés, les filières nobles, aux autres, la relégation. Comment, dans ces conditions rendre crédibles les valeurs républicaines ?