Décrochage scolaire et marché du travail

        Des chercheurs montrent la corrélation entre décrochage scolaire et marché du travail … Bien qu’on a plutôt tendance à expliquer le phénomène par des déterminismes sociaux (familles défavorisées, niveau de diplôme des parents…), le dynamisme du marché local du travail est fortement concerné par la génération de ce phénomène !

 

 

Chômage : le grand flou !

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 Chômage : le grand flou !

            Le chômage est un fléau qui touche encore, selon l’INSEE, 10% de la population active. Même si des signes encourageants laissent entrevoir une petite embellie, 3.730 000 personnes sont toujours sans activité selon Pôle emploi. Autre indicateur alarmant, les jeunes de moins de 25 ans : 23% d’entre eux sont condamnés à l’inactivité ! Précarité, intérim sont le lot quotidien de bien des travailleurs pauvres. La France ne fera pas l’économie de nouvelles réformes structurelles pour lutter contre ce «cancer». Mais pour l’heure, les politiques de l’emploi demeurent l’angle mort de la campagne présidentielle. Ce ne sont pourtant pas les idées qui manquent, avec une constante : comment passer d’une société fondée sur la seule rémunération du travail à celle où le secteur productif et les métiers du terciaire sont accaparés par des machines et des algorythmes ? 

La gauche de la gauche veut créer des emplois administratifs et de services. La gauche de gouvernement parle d’allocation universelle. Le sujet n’est pas nouveau. Il resurgit chaque fois que nos sociétés vivent de grandes transformations. Concernant le centre, on n’en sait rien, nous attendons le programme.  Continuer la lecture

Le salaire à vie

     On commence à beaucoup entendre parler du revenu d’existence, ou revenu de base ; mais avez-vous entendu parler du salaire à vie, cher à  Bernard Friot ... C’est pareil dans l’effet, mais différent dans le fond. Des nuances qui ont leur intérêt ; à vous d’en juger à partir de cette  excellente vidéo !

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Génération désenchantée !!!!

Pour écouter Patrick FIGEAC, cliquez là ! :  generation desenchantée

 Génération désenchantée !…

        Révoltés au Brésil ou en Turquie, résignés en Europe. Le malheur n’attend pas le nombre des années. A intervalles réguliers, les jeunes se soulèvent contre leurs gouvernants. Point de révolte en vue dans la vieille Europe. C’est au contraire la résignation qui prévaut.

      Une résignation qui fait écho à la régression économique et sociale que vit la société française. Depuis 35 ans, les héritiers de mai 68, diplômés ou non vivent un véritable « déclassement ». Les maux de notre jeunesse  sont trés différents  de ceux qui poussent leurs camarades brésiliens, turcs, tunisiens à la contestation.Les conditions de vie des jeunes français ne cessent de se détériorer.  Depuis 2008, leur situation s’est considérablement aggravée ; la crise les a frappés plus violemment que les autres catégories sociales. Aujourd’hui, ils sont les plus mal lotis dans tous les secteurs : davantage au chômage, plus pauvres, moins bien payés et dans une situation de grande précarité.  L’ascenseur social ne fonctionne plus et le malaise est accru par la conviction qu’il n’y a pas de seconde chance possible.

      Les expériences de diversité sociale menées par les grandes écoles dont Sciences-Po, restent symboliques et ne concernent que 3 à 4% des étudiants. De plus, elles n’ont pas eu l’effet escompté. La massification de l’éducation ne correspond pas à une véritable démocratisation.

         Même si les Français restent les champions européens de la natalité, les « jeunes » sont devenus un groupe social minoritaire. Un Français sur 3 aura plus de 60 ans en 2050. Or, à partir de 2017, la génération des « baby-boomers » sera partie à la retraite.      Alors que dans les années 1990, les économistes avaient imaginé que cette période correspondrait à la fin du chômage des jeunes, elle risque au contraire de les entraîner dans une précarité encore plus grande. La « famille-providence » n’aura plus alors les moyens de prendre en charge les jeunes générations comme elle le fait depuis une vingtaine d’années. Le terrain social risque d’être trés tendu.

Les gouvernements successifs ont jusqu’à présent arbitré en faveur des générations installées, en faveur de la préservation des acquis ; ce n’est plus tenable !

Pendant la campagne présidentielle, François HOLLANDE avait fait de la jeunesse son « seul objectif ». Il lui reste quatre ans pour inverser une autre courbe : celle du pessimisme