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Chômage : le grand flou !
Le chômage est un fléau qui touche encore, selon l’INSEE, 10% de la population active. Même si des signes encourageants laissent entrevoir une petite embellie, 3.730 000 personnes sont toujours sans activité selon Pôle emploi. Autre indicateur alarmant, les jeunes de moins de 25 ans : 23% d’entre eux sont condamnés à l’inactivité ! Précarité, intérim sont le lot quotidien de bien des travailleurs pauvres. La France ne fera pas l’économie de nouvelles réformes structurelles pour lutter contre ce «cancer». Mais pour l’heure, les politiques de l’emploi demeurent l’angle mort de la campagne présidentielle. Ce ne sont pourtant pas les idées qui manquent, avec une constante : comment passer d’une société fondée sur la seule rémunération du travail à celle où le secteur productif et les métiers du terciaire sont accaparés par des machines et des algorythmes ?
La gauche de la gauche veut créer des emplois administratifs et de services. La gauche de gouvernement parle d’allocation universelle. Le sujet n’est pas nouveau. Il resurgit chaque fois que nos sociétés vivent de grandes transformations. Concernant le centre, on n’en sait rien, nous attendons le programme.
La pensée libérale propose aux personnes de se former et d’accéder aux métiers désirés tout au long de la vie. S’il y a rémunération, une partie sera reversée à la collectivité. La droite croit avoir la solution en supprimant des postes de fonctionnaires. Quand à l’exrême droite, elle ne jure que par le trop grand nombre d’immigrés ! Fonctionnaires et immigrés, comme solution ou cause de nos maux, c’est selon, mais les vrais changements sont ignorés. Voilà qui est gravissime de désigner ainsi des boucs émissaires en période de crise !
En fait, il n’y a jamais eu autant de travail mais il est personnalisé, donc non partageable selon la logique des 35 heures, avec une dissociation entre rémunération, emploi et travail. Nous entrons dans l’ère des robots et de l’intelligence artificielle, troisième révolution industrielle. Nous pourrions peut-être envisager une redistribution des richesses crées pour financer le revenu pour tous ? Stimuler l’épanouissement personnel et social par des allocations universelles d’assistance ? À condition toutefois que personne ne cesse d’être actif intellectuellement et socialement !
Car sinon le risque serait grand de glisser vers la soumission généralisée !! Ce qui serait dramatique pour l’humanité, en effet, nous serions alors menacés de décadence ….