École française et jeunes immigrés

 L’école française intègre-t-elle les jeunes immigrés ? Oui, mais elle a encore des progrés à faire comme le montre cette étude.

Claude LELIÈVRE souligne même le bénéfice commun qu »apporte un métissage culturel  dans les classes des écoles, collèges et lycées … Et même après ! …

La diversité, un creuset de richesses

Le billet d’humeur est ici ! : ♪ 

OUI AU RESPECT !

Écouter le billet ici : OUI au respect !!

  OUI au respect !!

     La France s’affiche au fil des ans de plus en plus tolérante et ouverte aux différences , du fait de l’élévation du niveau d’ éducation et de l’arrivée à l’âge adulte de générations socialisées dans un monde multiculturel. Le rejet de l’étranger n’a cependant pas disparu. Lorsqu’un patron accorde un emploi, lorsqu’ un responsable décide d’une promotion professionnelle, lorsqu’un professeur oriente un élève, losqu’un propriétaire loue son appartement, une grande méfiance subsiste envers  « les minorités visibles ».     Toutes choses égales par ailleurs, formation, âge, carrière, les immigrés, mais aussi leurs enfants, connaissent, selon leur origine, un risque de chômage de 20 à 50 % plus élevé que le reste de la population...Cette situation engendre forcément beaucoup de colère et de frustration dans les quartiers Toute une population se retrouve en dehors du droit commun alors qu’elle est née et a grandi en France !

   Nous sommes, malgré nous, les héritiers du racisme biologique du XIXme Siècle et des discours colonialistes de la troisième République. Quand la France a colonisé le monde, elle a, à quelques exceptions près, dénié aux populations locales toute citoyenneté ! Certes, celles-ci avaient le droit de mourir pour notre patrie, mais pas celui de voter.    C’était il y a un peu plus de 50 ans. Du fait de cette histoire, nous avons pris l’habitude de les mépriser et de placer cette altérité  la marge. Il y a comme un droit permanent, historique, sur leur identité Aujourd’hui pourtant, la société française sait que l’égalité est en marche. Dans les rues, dans les écoles, dans les familles, dans le travail, nous vivons désormais ensemble et, pour la première fois de notre histoire, dans l’égalité des droits !!

Mais ne nous leurrons pas ; il reste encore beaucoup de travail à faire sur les mentalités !

Il faut décoloniser notre regard et, pour cela, parvenir à digérer l’histoire coloniale et l’esclavage.   Nous avons voulu tourner rapidement la page, dans les années 50 et 60 avec la perte de l’Indochine, les indépendances africaines et la guerre d’Algérie, mais nous avons jeté nos mémoires à l’eau. le courant nous les retourne aujourd’hui. Nous sommes des millions à être en lien avec ces passés. Nous commençons tout juste à mettre des mots sur les choses ! Nous comprenons peu à peu que le racisme est la dernière queue de comète de notre histoire coloniale. 

Et si nous faisions de nos différences une force, une communauté de destin. Et si nous apprenions enfin à vivre ensemble ! …