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Vous avez dit apartheid ?
Il suffit de visiter les lycées professionnels pour se rendre compte que la grande majorité des élèves appartiennent à des « minorités visibles » selon la terminologie utilisée par l’Education nationale. A l’inverse, la même ségrégation inversée existe dans les établissements scolaires des beaux quartiers. Notre Ecole n’offre pas les mêmes chances à tous ses enfants; la ségrégation urbaine fait le lit de la ségrégation scolaire. D’ailleurs, nombre de familles savent utiliser des stratégies de contournement afin d’éviter certains établissements. Cette situation contribue au racisme ambiant. Alors que nous répétons à l’envi que l’Ecole française est indifférente aux différences, nous observons que cet « apartheid scolaire » reste très fortement marqué dans l’enseignement obligatoire. Cette mise à l’écart d’une partie de la jeunesse constitue au final un facteur déterminant de leurs faibles résultats scolaires amplifiés par les inégalités sociales, culturelles, économiques. Comment faire pour rétablir l’équité ? D’abord soutenir davantage l’éducation prioritaire, développer la mixité sociale ainsi que l’offre scolaire dans les quartiers, mettre les moyens là où ils manquent cruellement.
Il est essentiel que la promesse républicaine d’égalité et de fraternité soit visible par tous ! Refuser ces évidences, c’est participer à cet apartheid territorial, social, ethnique …
