À qui la responsabilité ?

       À qui la responsabilité ? 

      Même cris, mêmes scènes d’horreur, même sentiments de colère teintés de lassitude. Un soir de  fête nationale, un massacre a été commis à Nice (ville mafieuse aux dires de certains …). Bref : 84 morts, plus de 200 bléssés ! Devant ce carnage, nous en arrivons à désespérer de l’humain. Nous avons du mal à imaginer le degré de folie qui a pu guider un individu dans ce scénario incensé ! Ce ne sont pas des fusils qui ont craché le feu, ni des kalachnikov, ni des grenades lancées dans une salle. L’arme était un camion, un bolide de 19 tonnes, lancé sur la promenade des anglais, pleine de monde, juste après le feu d’artifice. Comment une société violente en arrive-t-elle à produire ses propres fossoyeurs ? Comment dans un pays d’état d’urgence, dns une ville qui possède le plus grand nombre de caméras en France ?

  Comment un jour férié, un camion peut-il rouler impunémment en centre ville mais comment ce camion peut-il rouler impunément, franchissant tous les barrages et accomplir son effroyable forfait ?

   Comment est-ce possible ? Certes, une enquête est diligentée … Mais comment admettre les arguments évoqués par les politiques dès le lendemain de l’attentat ?

 ->  État d’urgence permanent, plus de répression ( et de contôles aux facies), plus de moyens alloués aux forces de l’ordre, rétentions de sûreté, contôle aux frontières …  Nous voyons bien le piège dans lequel nous feraient tomber de tels dispositifs, à l’opposé des valeurs  de Liberté, égalité, fraternité que nous célébrons justement le 14 Juillet ! Continuer la lecture

2015, crise de l’Ecole.

      Un Ministre « débarqué » à moins d’une semaine de la rentrée des élèves est inédit dans l’histoire de la République. Mais c’est surtout la symbolique qui est forte. L’Ecole n’est plus préservée, victime de la crise qui touche le pays, pire elle alimente son propre malaise. Selon un récent sondage, les enseignants jugent que l’institution scolaire fonctionne mal, 59% des Français partagent la même opinion.

   Situation professionnelle dégradée, incompréhension, méfiance envers la hiérarchie, rejet des réformes, le moral des professeurs est au plus bas. Malgré tout, ils abordent cette rentrée avec des sentiments contradictoires stressés, en colère, motivés mais découragés, désabusés mais conscients de leur responsabilité. Tous attendent un geste d’apaisement de la part du gouvernement mais le doute s’installe chez les personnels.

      Les élections professionnelles qui auront lieu dans quelques semaines sont à haut risque. Qui sera la victime du mécontentement ? L’année scolaire qui s’annonce semble bien être celle de la crise de l’Ecole. Peut-être le prix à payer pour une prise de conscience, amorce d’un projet fédérateur que tout le monde attend mais que personne encore ne peut ou ne veut mettre en œuvre.