À qui la responsabilité ?

       À qui la responsabilité ? 

      Même cris, mêmes scènes d’horreur, même sentiments de colère teintés de lassitude. Un soir de  fête nationale, un massacre a été commis à Nice (ville mafieuse aux dires de certains …). Bref : 84 morts, plus de 200 bléssés ! Devant ce carnage, nous en arrivons à désespérer de l’humain. Nous avons du mal à imaginer le degré de folie qui a pu guider un individu dans ce scénario incensé ! Ce ne sont pas des fusils qui ont craché le feu, ni des kalachnikov, ni des grenades lancées dans une salle. L’arme était un camion, un bolide de 19 tonnes, lancé sur la promenade des anglais, pleine de monde, juste après le feu d’artifice. Comment une société violente en arrive-t-elle à produire ses propres fossoyeurs ? Comment dans un pays d’état d’urgence, dns une ville qui possède le plus grand nombre de caméras en France ?

  Comment un jour férié, un camion peut-il rouler impunémment en centre ville mais comment ce camion peut-il rouler impunément, franchissant tous les barrages et accomplir son effroyable forfait ?

   Comment est-ce possible ? Certes, une enquête est diligentée … Mais comment admettre les arguments évoqués par les politiques dès le lendemain de l’attentat ?

 ->  État d’urgence permanent, plus de répression ( et de contôles aux facies), plus de moyens alloués aux forces de l’ordre, rétentions de sûreté, contôle aux frontières …  Nous voyons bien le piège dans lequel nous feraient tomber de tels dispositifs, à l’opposé des valeurs  de Liberté, égalité, fraternité que nous célébrons justement le 14 Juillet !   Une société policée, soupçonneuse, verrouillée , violente ne ferait qu’ ajouter de la haine à la haine et fabriquer in fine d’autres fous furieux qui, à leur tour, fonceront dans la foule !! Ce tragique attentat, au delà de la douleur qui nous étreint témoigne hélas de l’échec des politiques de prévention dont on nous a tant vanté les mérites ! Ni l’état d’urgence, ni les caméras n’ont permis d’ éviter, ni même arrêter ce drame absolu. N’est-il pas temps alors de nous interroger et de nous demander comment nous en sommes arrivés à de telles extrémités ?  Car le mal est là, enfouis au plus profond de nos sociétés sur le terreau de la haine de l’autre, sur la stigmatisation de ce qui est différent. Nous avons engendré des monstres et créé les conditions d’un affrontement sans pitié. Les réactions sur les réseaux socoaix, au-delà de l’incompréhension et du message de soutien  aux victimes nous montre que la haine, la violence gagnent du terrain …

       Il y a des jours où nous pleurons sur ce qui nous est arrivé et sur ce que demain nous réserve.La surenchère, l’hystérie démagogique ne rendent service à personne, elles déstabilisent ceux qui en abusent et ne masquent pas les impuissances !

   Le commandement suprême du sacré de la vie a disparu comme si le réel désormais se confondait avec la fiction ! ..

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