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Alors que la loi de juillet 2010 interdisait le téléphone en classe, la nouvelle, votée le 30 juillet 2018 en bannit l’utilisation mais pas leur détention ! Curieux, non ? Cette interdiction s’apparente plutôt à une autorisation voire à un encouragement « dans le cadre des usages pédagogiques. »
Véritable problème de société, le portable est devenu pour nombre de jeunes une véritable addiction qui laisse parents et enseignants souvent démunis pour réguler son autorisation. Ne pourrait-on pas au contraire, comme le suggère notre ami André GIORDAN, professeur émérite de sciences de l’éducation, en faire un vecteur d’éducation … En travaillant par exemple sur la notion de limite en relation avec la santé, l’activité physique et le sommeil ? En amenant les jeunes à réfléchir sur les avantages et les inconvénients des réseaux sociaux ? En leur faisant mesurer l’impact économique et les détournements possibles ?
Le droit à l’image, la protection des données personnelles, la diffamation? La pertinence, la validité des données recueillies, leurs sources, leurs enjeux? Les « fake-news », autre problématique de notre époque pour mieux les aider à identifier les tentatives de désinformation.
Parallèlement, le smartphone offre d’autres ressources: dictionnaires, atlas, encyclopédies, autant d’applications utilisables à des fins pédagogiques. Nombre d’ordinateurs dans les écoles ne sont pas encor tous exploités !
N’est-il pas temps de sortir cet outil polyvalent du sac des écoliers pour qu’ils apprennent à s’en servir à bon escient, mais bien sûr de manière non exclusive. Enfin, permettons aux acteurs de l’éducation de mutualiser leurs ressources. Accompagnons nos jeunes pour les émanciper et faisons en sorte qu’ils apprennent à mieux maîtriser les dérives de ces technologies qui, si nous n’y prenons garde nous possèdent plus que nous ne les possédons !!!