RÉVOLUTION ? De laquelle parle-t-on ?? ….
Écoutez le billet d’humeur hebdomadaire de Patrick FIGEAC, ici en exclusivité durant TOUT L’ÉTÉ !
4 Juillet- 14 Juillet
Deux dates, qui font référence à deux révolutions, qui se sont déroulées dans deux contextes différents. Le 4 Juillet 1776, 13 colonies anglaises, en Amérique, votent la déclaration d’indépendance.
En France , le 14 Juillet renvoie à la prise de la Bastile en 1789. D’une certaine manière, nous pourrions dire que la révolution américaine se termine le 4 Juillet quand débute la révolution française le 14 Juillet, 13 ans plus tard … Une révolution, c’est surtout le moment où une nouvelle élite parvient à se débarrasser de l’ancienne ! Ce fut le cas en 1776 quand les américains ont réussi à chasser leurs maîtres britanniques et ont installé une République, élaborée en Europe. en particulier en France par les philosophes des Lum!ères. La révolution se caractérise donc par ce que nous appellerions aujourd’hui un «dégagisme», un changement à la tête du pouvoir sans toutefois remettre en cause la nature même de la société. Parfois, ce chamboulement suffit, comme ce fut le cas en Amérique, il est vrai que le pays avait d’autres soucis en tête : un conflit pour survivre, une conquête territoriale à effectuer.
En France, ce ne fut pas le cas. Ni la guerre contre les ennemis de la Révolution, ni les conquêtes territoriales qui l’accompagnèrent ne parvinrent à assouvir le désir de vengeance et de pouvoir de ceux qui prétendaient parler au nom du peuple. Ils imposèrent un tel dégagisme qu’au final, ce fut malheureusement un dictateur qui prit les commandes du pays ! C’est ce qui se produit dans de nombreuses révolutions, le désir des peuples de chasser les élites en place ne suffit pas, surtout si elles sont remplacées par d’autres, issues du même monde ! Le mécanisme qui se met alors en place aboutit souvent à une reprise en main violente de toute les hiérarchies au seul profit d’un homme fort …
Aujourd’hui, dans de nombreux pays, au populisme bourgeois peut succéder un dégagisme des bourgeois , sans crise de régime, par le biais d’un pouvoir extérieur aux institutions, un des seuls qui restent encore au peuple, un des meilleurs et ds pires : la presse et surtout les médias sociaux. Tout passe désormais par eux, à bon escient parfois, lorsqu’il s’agit de dénoncer des comportements illégaux, des pratiques contestables, des tentatives abusives d’atteintes aux libertés individuelles. Mais attention aux dérives !!!aux informations erronées (falke), non vérifiées de nature à influencer nos manières de penser.
À cet égard, les journalistes ne sont pas exempts de reproches et sont souvent, comme dans les révolutions antérieures, pris pour cible, victimes d’une terreur qu’ils ont eux-mêmes incitée.
La séparation des pouvoirs, une presse libre et intransigeante, la protection des citoyens et des lanceurs d’alerte sont essentielles à LA VIE DÉMOCRATIQUE !