De grâce, ne parlons plus des rythmes !!

18 SEPTEMBRE 2014

                                     De grâce, ne parlons plus des rythmes!!!

       En ce début d’année scolaire, le débat sur la mise en place des rythmes scolaires monopolise l’attention au détriment d’autres sujets tout aussi importants. N’oublions pas qu’en revenant à la semaine des quatre jours et demi dans le primaire, la France se place dans la norme européenne et rassurez-vous, chez nos voisins, la fatigue excessive des écoliers n’est jamais évoquée.

Dans les pays les plus performants, personne ne se focalise sur le rôle et la place des animateurs ni sur la nature des activités périscolaires proposées.      Dans ces pays là, les écoles ne sont pas cadenassées ou fermées le mercredi matin, au contraire, la communauté éducative coopère pour recenser les bonnes pratiques liées aux rythmes scolaires et les applique ensuite dans la majorité des établissements.

      Alors, cessons ces querelles inutiles et revenons à l’essentiel. Cette réforme avait deux objectifs : permettre aux enfants les plus défavorisés d’accéder à la culture, aux loisirs auxquels ils sont souvent étrangers tout en mettant en œuvre une meilleure utilisation du temps scolaire. Faisons en sorte que cette demi-journée supplémentaire soit l’occasion de transformer les pratiques pédagogiques, en trouvant une alternative au redoublement ou en prenant en charge différemment les élèves en difficulté par exemple.

Mais, cette réforme permet surtout de mieux étaler les journées, d’éviter les ruptures de rythme tout au long de l’année qui engendrent une grande fatigue, surtout chez les enfants en échec. A condition cependant de ne pas libérer le vendredi après-midi qui est la pire des solutions contre-productive à tous points de vue !!

Ne nous leurrons pas. Les maux de l’école ne se règleront pas avec ces nouveaux rythmes. Il faut s’attaquer maintenant aux autres grands chantiers : formation initiale et continue des enseignants, meilleure répartition des moyens , gestion de l’hétérogénéité des publics accueillis. Le chemin est long, réformer demande du temps et surtout du courage !!!

 

2 réflexions sur « De grâce, ne parlons plus des rythmes !! »

  1. Pourquoi ne devrions-nous plus en parler ?
    Y-aurait-il une gêne à discuter, à débattre et à échanger ?
    On peut être convaincu, et je le suis, que la semaine à 4,5 jours est une bonne chose pour toutes les raisons évoquées dans l’article et bien d’autres encore. On peut aussi trouver la méthode maladroite voire délétère (on choisira entre ces deux adjectifs celui que l’on préfèrera selon que l’on connaîtra ou non les réelles motivations qui ont amené à cette réforme…). Il serait trop long de discuter ici des inégalités territoriales ou des poujadismes locaux mais il faudra bien convenir en observant simplement la situation que tous les enfants de France n’ont pas les mêmes chances. Ici, garderie et personnel municipal (sûrement motivé et enthousiaste), là, infrastructures diverses et animateurs qualifiés.
    N’avions-nous pas déjà connu, avant, en d’autres temps d’autres époques, une semaine à 4,5 jours ? Pourquoi ne pas revenir à la situation précédente ? Par manque de moyens et de volonté politique?
    Ne vous semble-t-il pas qu’un soupçon d’hypocrisie obscurcit ce débat ?

  2. Tout à fait d’accord avec votre réponse; la question des rythmes scolaires est fondamentale dans un pays qui comptait jusqu’à l’an dernier plus de jours de vacances que de jours de classe, que penser des ces journées interminables qui ne tiennent aucun compte ni de l’âge ni des besoins des enfants? Où en est-on aujourd’hui? Des maires résistent, d’autres font ce qu’ils peuvent en période de disette budgétaire. Oui, nous développons des inégalités territoriales qui accroissent les inégalités scolaires. Sans occulter ce débat, il me semble qu’il faut travailler sur des sujets éminemment sensibles comme la gestion de l’hétérogénéité des niveaux en primaire comme dans le secondaire. Avez-vous vu la dernière enquête de l’UNICEF? La moitié des enfants et adolescents souffrent de mal-être psychique; certes l’école n’est pas totalement responsable mais c’est sur tous ces aspects qu’il nous faut maintenant réfléchir.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.