Un monde de quelle joie ?…

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26/12/2015                                      Un monde de  quelle Joie ?

     Ces dernières semaines , avouons-le, ont été pénibles : vulgarité, coups bas, insultes, calculs à courte vue, discours haineux ont assombri les élections régionales où le débat d’idées a été carrément absent !

   Nos politiciens obsédés par les petites phrases, les sondages, les tactiques électorales feraient bien de s’intétesser de plus près à la vie de leur concytoyen.

    Ils comprendraient bien vite le désenchantement qui monte des tréfonds du pays, le raz le bol, cette humeur protestataire d’un tiers des électeurs, et le taux d’abstention qui frôle la moitié majoritaire des citoyens de notre pays !!!!!

   OUI, NOMBRE de nos CONCITOYENS  sont désabusés !

   Quel est donc ce mal qi ronge nos sociétés ? Outre l’espoir, une vision claire de l’avenir, il manque surtout la compassion, cette attention patiente et constante aux plus démunis qu’entendait promouvoir notre morale laïque et républicaine lorsque à la Libertén et l’É galité, elle ajouta, en 1948, LA FRATERNITÉ !

   Aujourd’hui, nous avons beau scruter le monde contemporain, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de disparaître. Doucement, insidieusement. Et comme la nature a horreur du vide, elle est remplacée par des imùpératifs de compétition, de performance, de domination, de records à battre, de dépassement de l’autre. Or justement, avec la compassion, c’est le bonheur de vivre qui s’en va. Attention !Nous avons toutes et tous tendance à confondre bonheur de vivre et consumérisme (le fameux pouvoir d’achat). Ce n’est pas la même chose !  Le capitalisme compulsionnel boosté par la publicité, l’effet de mode flatte nos plus bas instinctsqui, une fois satisfaits, nous laisse seuls livrés à nous-mêmes … Osons le dire : une certaine gaieté nous fait défaut, gaieté qui, là encore, ne doit pas s’apparenter avec les grasses plaisanteries qui ont cours actuellement dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

   Nos rires sont tristes, notre sérieux navrant, nos prudences moroses, nos plaisirs boulimiques et enfantins. Tout se passe comme si cette frénésie compulsive dissimulait une forme de sécheresse du coeur, une stérilité de l’esprit. La vraie gaieté, celle que nous avons perdue, c’est celle du renouveau, des projets, des rêves de fondation, des curiosités, des colères véritables qui nous engagent pour de justes causes !

   La gaieté profonde qui nous manque n’implique aucune résignation devant les injustices, elle passe par la conviction intime que le pire n’est jamais certain, que le futur n’est pas décidé une fois pour toutes et que tout regret est un poison aux effets délétères.

   Ne laissons pas cette vitalité joyeuse aux seuls amuseurs médiatiques et aux spectacle désolants que nous offre la classe politique.


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