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Sursaut démocratique ! (19/12/2015)
Après les résultats aux élections régionales les 6 et 13 décembre 2015, nous percevons bien que nous avons changé de monde ! Nous sommes rentrés dans des périodes d’incertitude, rien n’est acquis d’avance !
Mais de quels moyens disposent les citoyens ?
D’un côté les élections locales au sein desquelles des enjeux nationaux, internationaux : terrorisme, migrations, viennent percuter des compétences régionales encore mal définies avec des candidats qui avancent des propositions ne relevant pas toutes de cet échelon territorial.
D’un autre côté, la COP21, conférence internationale, dont nous savons bien au fond de nous que les relevés de conclusion ne seront pas suivis des actes nécessaires pour limiter le réchauffement climatiqe. Bref, nous sommes face à un problème de gouvernance qui désoriente les citoyens.
L’ histoire nous montre pourtant que chaque époque a été marquée par des changements économiques, sociaux, politiques qui en retour ont exigé de nouvelles formes de démocratie. De l’avènement du régime républicain en passant par les régimes parlementaires, puis par l’instauration du droit de vote universel. À chacune de ces avancées correspondent divers moyens de communication permettant ces expressions dites démocratiques.
Les journaux tout d’abord, ensuite la radio, puis la télévision. Ces outils existent toujours mais ils fonctionnent verticalement. Le plus grand nombre des citoyens restent soumis passivement à des flux iimportants d’informations.
Aujourd’hui cependant, la communication s’horizontalise avec internet et les réseaux sociaux qui supplantent les anciens médias. Nous voilà actifs, producteurs de messages et de sens. Le monde actuel bouge très vite anthropologiquement, sociologiquement, économiquement sous l’impulsion de ces nouveaux modèles et des usages que nous en faisons. Reste la politique. Quelles nouvelles formes de démocratie et de gouvernance pour demain ?
Nous devons toutes et tous nous interroger. L’école bien sûr est en première ligne mais pas seulement ! Face à des incertitudes de mieux en mieus perçues et comprises, la tentation du repli sur soi autour des valeurs traditionnelles de la famille, de l’autorité, de la culture locale est de plus en plus grande.
Deux chantiers sont essentiels et urgent à ouvrir :
Celui d’abord de la SOLIDARITÉ : renouer des liens fraternels, produire du bien commun dans la cité, l’entreprise, l’école, les espaces culturels et associatifs, et souvent inventer de nouveaux modes d’expression citoyenne.au sein de lieux créés à cet effet où se rassemblent les différences tout en les respectant, afin de mettre en oeuvre des projets alternatifs et mobilisateurs.
Nous devons ensuite définir ensemble les grands axes d’une société d’émancipation humaine qui dessine les contours du dépassement du capitalisme financier, productiviste, consumériste ! En finir avec toutes les formes d’exploitation, de domination, d’aliènation de l’humain par l’humain, de la NATURE par l’ACTIVITÉ HUMAINE !!!
Vision utopique sans doute, mais c’est par et avec un engagement HUMAIN durable et solidaire à l’aide de l’appropriation citoyenne des biens communs ET LA PRÉSERVATION DE LA PLANÈTE ; avec le partage des savoirs, des arts, des cultures, des techniques modernes et traditionnelles que nous ré- ÉCLAIRONS UN AVENIR nous préservant de la barbarie !