Sublime silence …

18/06/2016

Le billet d’humeur de Patrick ♪ :

La fin du sublime et bienfait du silence …

La fin du sublime et la necessité du silence

      Notre époque ne supporte aucune limite, nous vivons dans le domaine de la pulsion. Immédiateté, vitesse, fluidité sont, en effet,  l’ apanage d’ une société sans frustration ni délai. Tout ce qui est attente à l’envie immédiate est perçu comme un obstacle et nous devons en permanence trouver de nouveaux pbjectifs pour satisfaire notre inconctance.   L’abstraction, le style, la précision sont délaissés, toutes ces choses nous ralentissent, encombrant notre esprit ….    

     Nous ne possédons pas un livre, lire demande du temps, et ne produit rien d’autre …  qu’ une capacité accrue à rêver et à penser !

      Nous lui préférons des bribes de texte glanées sur le net qui livreront en un instant l’information attendue. Tout doit aller vite, très vite, trop connectés, en passe de devenir des zombies, marchant à l’aveugle, un greffon au creux de la paume … Nous gardons le regard vissé, le nez collé à ces petites graines numériquesqui germent en un instant. Nous voilà occupés à frotter la lanterne magique pour qu’il en sorte de l’émotion ou de la dérision. L’ennui n’est plus de saison et se règle en deux clics, ou presque … La curiosité est rassasiée tant qu’elle concerne le lointain, surtout pas son prochain !

   Nous passons désormais le jour et la nuit tête baissée, front bas, oeillères déployées et écouteurs tirés par l’oreillette. Longtemps, nous avons été des humains debouts, menton levé. Nous voilà penchés en avant pour protéger la bougie de l’écran lumineux. À la fois foetus régressif qui, à défaut de sucer son pouce, jouerait à « petite poucette » avec son galet technologique.

   Avant, nous allions mains dans les poches quand désormais, nous n’avons de cesse que de plonger dans la sacoche pour en extraire l’objet transitionnel à code secret, le doudou obsessionnel, la machine folle de nos coeurs et de nos esprits.

   Longtemps le sexe, la la mort et leurs diverses conjugisons , l’extase, l’abandon mystique, l’effroi ont été des prtes que nous savions ouvertes sur des abîmes pour nous sortir de l’animalité. pour mettre au secret la vie pulsionnelle, dépasser nos éxcès.

    Le couple refoulement, sublimation qui caractérisait le 20ième Siècle est-il en train d’être remplacé par le désir et le passage à l’acte … Ne faudrait-il pas redonner sa place au silence , une des conditionss de possibilité de la pensée, de la méditation, de l’attrention portée à soi et à autrui … Oui, le silence protège et permet seul de contempler. Le silence, c’est le temps des choses, l’élément dont l’âme a besoin pour ressentir ce qu’elle pense et ce qu’elle vit.

 

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