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Démocratie en danger !
Démocratie en danger 25/11/2017
Devant les multiples affaires qui défraient la chronique, ces derniers mois,
devant la corruption qui gangrène notre corps social, devant les dénis de jutice que nous constatons régulièrement, devant la montée croissante des inégalités, nous sommes en droit de nous demander si notre démocratie n’est pas en danger !
Ce ne sont pas les menaces extérieurs qui sont à craindre, mais au contraire un processus plus sournois, une sorte de déconstruction insidieuse. Une sortie de la démocratie à notre insu. Oui, la démocratie représentative, régime certes imparfait, est aujourd’hui assiégée sur plusieurs fronts. La piteuse corruption des appareils politiques de tous bords,suscite de facto la méfiance pour ne pas dire la suspicion souvent injuste envers les élus de la Nation. À leur relative impuissance face aux grands problèmes du moment : mondialisation, monté des inégalités, du chômage, répond une désaffection des citoyens qui ne croient plus à la politique. Face à la toute puissance inquisitoriale des médias et des juges, nous assistons à un affaiblissement de la dignité républicaine sans cesse ridiculisée, traquée, humiliée, soupçonnée …
À la versatilité émotive, à la pression constante des sondages correspond une gestion haletante, inquiète, souvent à courte vue la chose publique. Devant la pression des multinationales qui cherchent à mettre en place une surveillance généralisée des citoyens, le pouvoir minimise les effets d’une telle pratique, niant les effets à long terme sur les libertés publiques.
Sans parler d’une Europe qui s’enlise, en proie elle aussi à la domination sans partage des lobbies de toutes sortes, restreignant le parlement à une simple chambre d’enregistrement !
Oui, nous avons toutes les raisons d’être inquiets. Pourtant, certains commentatateurs semblent s’en féliciter. Pour eux, la démocratie à l’ancienne a vécu et sera, nous disent-ils, remplacée par une post-démocratie reposant sur trois piliers : le marché, le contrat et l’opinion.
S’il en était ainsi, nos sociétés seraient vite livrées aux rapports de force, aux chocs des égoïsmes individuels ou corporatistes. Nous entrerions alors dans le renoncement des quelques acquis sociaux qui nous restent et serions livrés à la pression boulimique de la consommation. Or, dans ce monde gouverné par l’argent roi, les pauvres, les perdants, les fauchés, les rebelles, les malchanceux n’auraient décidément plus que leurs yeux pour pleurer !
Il est urgent de comprendre que sur ce sujet précis, le peuple est souverain. À tout attendre des élites qui nous gouvernent, nous serons rapidement déçus ! C’est d’une autre politique dont nous avons besoin. L’ urgence est là ! Alors, qu’attendons-nous ?