Dimanche 13 Mai Vivre ensemble !!!
Le défi du nouveau Président de la République est à la fois simple et gigantesque. La crise avec son lot de chômeurs, de misère et d’exclusion a conduit à un éclatement de la société française : la mondialisation a généré de la colère, de la haine et des peurs, de la nostalgie aussi pour un monde qui n’est plus.
Le nouveau Président devra reconstruire cette société disloquée, lui redonner confiance et espoir dans le rôle qu’elle peut tenir dans un monde nouveau qui émerge. Il devra pour cela travailler à recréer les conditions d’un vivre ensemble.
Vivre ensemble en France d’abord, où chacun et chacune, sans distinction d’origine, de race ou de religion puisse bénéficier d’un minimum de prospérité. L’emploi, l’éducation, le logement, les soins, la retraite : nul dans un pays aussi riche que le nôtre ne devrait souffrir d’une difficulté d’accès à l’un de ces «biens». Il ne s’agit pas là seulement d’une défense des valeurs humanistes et républicaines, mais bien de conditions premières permettant à une société de fonctionner.
Vivre ensemble, c’est aussi mettre fin à tout ce qui divise les Français, à ce qui met, au delà de la crise, la société sous tension. c’est aujourd’hui donner la priorité aux plus fragiles, à celles et ceux qui sont le plus directement exposés aux effets déstabilisateurs de la mondialisation. c’est accepter les différences de culture, de religion, de modes de vie, dans le respect des lois de la République. C’est défendre partout et toujours les libertés publiques.
Vivre ensemble en Europe ensuite, de nouveaux progrès sur le chemin de l’union sont indispensables pour éviter son éclatement : ce n’est pas parce que l’Europe ne fonctionne pas correctement que la France doit se comporter de manière hautaine ou arrogante. Qu’elle défende ses intérêts est légitime, mais qu’elle prétende imposer ses vues, qu’elle ait davantage recours au chantage qu’à la persuasion n’est ni sain, ni efficace.
Vivre ensemble dans le monde enfin, c’est accepter les solidarités nouvelles rendues nécessaires par les bouleversements en cours dont on commence à prendre la mesure. Il faut accepter, revendiquer même un vrai dialogue, une réelle négociation avec les puissances nouvelles. Sur tous les sujet : les mouvements migratoires, la finance, le commerce, l’environnement … De plus en plus aussi la sécurité et la paix dans le monde ! La crise trace finalement les enjeux auxquels le locataire de l’Elysée devra faire face. Elle a aussi alimenté dans l’opinion une demande d’alternance, de changement, une volonté de tourner la page !
Si le nouveau président ne parvenait pas à «réparer» notre société, à y instaurer les conditions de cet indispensable vivre ensemble, ce n’est pas demain, en 2017 ou avant, une vague «bleu marine» qui menacera notre société mais bien plutôt un tsunami de la même inquiétante couleur !!