Moins de bébés et plus de décés

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Moins de bébés et plus de décés !

       Au 1er Janvier 2016, la France comptait 66,6 millions d’habitants, un chiffre en très légère baisse par rapport à l’année précédente. Cette petite forme de la démographie est dûe à deux éléments conjugués.  Un pic de 600 000 décés, un niveau inédit depuis l’après guerre et une légère baisse des naissances. Résultat : le solde naturel c’est à dire la différence entre les naissances et les décés est établi , en 2015, à 200 000, taux le plus faible  depuis 1976 !

     Huit cent mille bébés sont nés en France l’an dernier, c’est 1900 de moins qu’en 2014. Ce fléchissement s’explique pour plusieurs raisons. La fécondité a chuté dans la plupart des pays d’Europe après la crise économique de 2008 et nous en subissons peut-être les effets avec retard. Par ailleurs, la baisse de certaines prestations pour les couples aux revenus élevés, même si elle touche peu de monde en pratique, peut participer à l’idée que la politique familiale s’affaiblit.  Enfin, les places en crèche promises par le gouvernement ne sont pas au rendez-vous, alors que la possibilité de concilier travail et vie familiale est la clé d’une fécondité élevée. Ne soyons pas trop pessimistes. La démographie française se maintient à un niveau élevé même si nous sommes passés légèrement sous la barre des 2 enfants par femme. Par contre, le phénomène le plus saisissant de 2015 est bien le pic de mortalité ! En cause : la grippe qui a coûté la vie à 24000 personnes agées de plus de 65 ans. La vaque de froid d’Octobre 20915 et l’épisode caniculaire de Juiller dernier ont entrainé 6000 décés supplémentaires.

   Mais d’autres facteurs passés inaperçus méritent une attention particulière. Contrairement à leurs ainés, les hommes et les femmes nés dans les années soixante ont subi un cocktail dangereux préjudiciable à leur santé : pollution chimique généralisée avec les plastiques de toutes origines, alimentation industrialisée riche en colorants e, en additifs divers, résidus agricoles ( exemple le DDT dans le lait maternel), susceptibles d’expliquer la baisse de l’espérance de vie !

 De plus, les services de santé et de soins perdent de leur efficacité !  D’abord en raison de la dégradation et des regroupements des centres hospitaliers qui s’éloignent progressivement d’une partie de la population. Ensuite, le recul du nombre de médecins et de spécialistes dans les zones rurales et les petites villes joue un rôle de plus en plus négatif dans notre pays. Tout comme la diminution insidieuse du montant du remboursement par la sécurité sociale que les politiques appellent souvent à tord « des médicaments de confort».

 Rappellez-vous le vieil adage « on creuse sa tombe avec ses dents ». Vous ne vous en porterez que mieux !

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