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Le doudou, cet objet transitionnel par excellence connait des destins variés selon les enfants. Certains s’en détachent très vite pour entrer dans la cour des grands. D’autres, au contraire, le conservent précieusement et opteront plus tard pour un objet équivalent, un peu fétiche, peut-être plus esthétique que le précédent mais investi du même besoin. Mais le doudou peut être aussi remisé à l’écart, dans un coin tenu secret pour faire son apparition dans certaines occasions exceptionnelles: séparation, deuil, maladie, hospitalisation.
Le doudou aide à supporter la frustration, sécurise, permet d’attendre, de supporter l’absence. Malgré tout, il se heurte à bien des préjugés de la part des adultes en particulier. Non, il ne freine pas la maturité, non? il n’empêche pas de grandir. Il devient peu à peu une balise, ouvre la relation aux autres, favorise l’adaptation, la créativité, la confiance, l’apprentissage.
Le téléphone portable, le smartphone sont aujourd’hui proches du doudou car ils sont le substitut de l’autre: l’absent, connecté mais séparé physiquement, facilitateur de la vie sociale. Son usage doit cependant être limité dans le temps. Attention, si un ado (par exemple) ne peut s’en passer, c’est qu’il présente une addiction et là nous changeons de registre.