Par Hervé MORIN-
Article paru dans LE MONDE SCIENCE ET TECHNO-13/04/2012
« Cela montre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances linguistiques pour acquérir des facultés de codage orthographique », résume Jonathan Grainger.
Cela renforce l’hypothèse selon laquelle la lecture s’appuie sur le recyclage de circuits cérébraux forgés bien avant l’avènement d’Homo sapiens avancée par Stanislas Dehaene (Collège de France).
« Ce travail est très remarquable, indique ce dernier. Il est fondamental que nous parvenions à une meilleure connaissance des mécanismes neuronaux de la lecture, tant pour faciliter son apprentissage que pour comprendre et mieux aider les enfants dyslexiques. L’imagerie cérébrale peut beaucoup, mais les détails les plus fins du code neural nous échappent. L’arrivée d’un modèle animal d’une partie des opérations de lecture pourrait changer la donne. »