Écouter ci-dessous : Pas tous égaux au bord de l’eau !

   121 personnes sont mortes par noyade entre le premier juin et le cinq juillet. Pourtant, il y a belle lurette que l’Education nationale a fait du « savoir nager » une priorité, depuis 1965. Mais, sur le terrain, l’institution peine à remplir son rôle. Malgré les objectifs affichés, un élève sur deux entre en sixième sans savoir nager. Dans les zones rurales, dans les quartiers sensibles en particulier, il n’y a pas assez de structures pour accueillir toutes les classes. Et ce retard n’est pas rattrapé dans le secondaire où 60 à 70% des collèges n’emmènent leurs élèves à la piscine qu’en sixième, pas après. Trop court pour stabiliser les apprentissages. Les infrastructures sont insuffisantes comme les moyens humains.

 lors que d’autres sont très à l’aise dans l’eau; Le Ministère a pourtant pris un arrêté en 2015 pour encadre le « savoir nager » .Mais, les épreuves sont organisées dans un milieu protégé très différent du milieu naturel. Or, beaucoup de noyades sont dûes au fait que les jeunes n’ont pas conscience de leurs vraies possibilités. Cinquante à soixante heures sont nécessaires pour bien savoir nager. Nous en sommes loin en France!! Le plus grave, c’est que ce sont les pauvres qui paient le plus lourd tribu. La barrière sociale là aussi est bien réelle.. Car, l’accès à la plupart des bassins nouvelle génération est cher et les gamins des quartiers ne peuvent se payer ce luxe pourtant essentiel.

Les coupes budgétaires sont passées par là et les belles promesses sont restées lettres mortes. Comme toujours, les pauvres paient l’addition!!