Olympe de Gouge

  Olympe  de GOUGE 

       Connaissez-vous Olympe de GOUGE ? Ce fut une héroïne dont le buste vient de faire ( le 19/10/2016) son  entrée à l’Assemblée nationale. Sa statue est la première  à l’effigie d’un personnage historique féminin à trôner au milieu des « grands hommes. » Il y a deux ans, elle figurait même parmi la liste des personnalités susceptibles d’être admises au Panthéon.

Née en 1748 à Montauban, fille naturelle d’un marquis, elle fut élevée par une famille de commerçants. Mariée à 17 ans, à un homme de 30 ans son aïnée, veuve un an plus tard,  elle « monte » à Paris. Ecrivain prolixe, femme indépendante, elle est trés en avance sur son temps. En témoignent ses textes détonant sur le mariage ou sur l’abolition de l’esclavage. Favorable au mariage des prêtres, elle va même jusqu’à suggérer la création d’un impôt dont le principe était que « plus un maître aurait de valets, plus son impôt serait fort. » Un impôt sur la fortune avant la lettre en quelque sorte. Elle souligne aussi les points communs entre le racisme et le sexisme mais, comme vous pouvez vous en douter, le caractère novateur de ses idées lui valurent quelques solides inimitiés aussi nombreuses que variées  parmi les colons, le clergé et même chez les révolutionnaires. Car, la période n’est pas clémente pour les femmes, exclues du grand chantier républicain.

Dans ce contexte, publier un texte aussi féministe que le Déclaration des droits de la  femme, deux ans après la Déclaration des droits de l’homme ne rencontre que peu d’écho. Les Sans-culottes n’ont que faire des militantes en jupon !!!

Histoire d’aggraver son cas, elle prône une monarchie constitutionnelle. Quand la révolution tourne au bain de sang, elle en dénonce les massacres.

Déférée devant le tribunal révolutionnaire, elle est guillotinée le 3 novembre 1793. Exécutée d’abord pour ses idées, mais aussi pour avoir voulu être une femme politique. Ambition fatale qui renvoie le sexe féminin à ses fourneaux.

Elle franchit aujourd’hui les portes de l’Assemblée. Pour elle qui a tant interpellé les Etats Généraux, la Convention, c’est la plus belle réponse aux revendications qu’elle incarnait. Elle qui  eut cette formule « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir aussi celui de monter à la tribune. »

    Une femme de tête qu’elle perdit pour une juste et noble cause : le Droit des Femmes !!!

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