La dette ? QUELLE DETTE ?!

Le billet de Patrick FIGEAC

9 Juin 2012

                                                            La dette, quelle dette ?!

       Les dépenses de l’état français en pourcentage de la richesse produite n’auraient pas augmenté depuis 20 ans ? Elles auraient même baissé !Dans le même temps, les recettes de l’état auraient perdu 4 points de PIB ? Comment alors expliquer la dette ! Les cadeaux fiscaux décidés au cours de l’année 2000 représenteraient un manque à gagner de 100 milliards d’euros par an ?! …

De nombreux pays du monde comme les Etats-Unis, le Royaume Uni ont une banque centrale qui prête directement à l’Etat à des taux proches de zéro … et pas nous ?!

Si la banque centrale européenne avait accepté de prêter directement aux pays de la zone euro comme elle le fait pour les banques, c’est à dire à 1%, aucun ne serait désormais confronté à une dette jugée «insupportable» !

     De nombreux experts organisent des débats, répercutent leurs analyses et leurs conclusions sont sans appel. Le total des charges d’intérêt versées par l’Etat est colossal. L’excès de dette proviendrait d’abord des cadeaux fiscaux concédés aux plus fortunés, des inégalités et des opérations de sauvetage des banques. Une question se pose alors : un Etat doit-il s’endetter en permanence ?  Ou, pour le dire autrement, existe-t-il une partie des dépenses publiques, potentiellement financée par la dette, que l’on peut estimer socialement et écologiquement inutile ou nuisible, impulsée par des lobbies d’affaires et par la concurrence destructrice entre pays ou territoires ?

    Qu’importent les détails de l’analyse, des propositions font consensus. Retirer aux marchés le monopole du financement des états, revenir à des taux d’intérêts faibles, réduire dans le même temps les inégalités par la mise  en oeuvre d’une réforme fiscale radicale !

Alors, la dette serait-elle illégitime ?

Nous sommes en droit de le penser ! D’abord parce que les décisions qui ont creusé la dette sont injustes : fiscalité de classe, niches pour les riches, hausse des inégalités. D’autre part, il était inconcevable de confier, comme nous l’avons fait, les dettes publiques aux marchés, c’est à dire aux spéculateurs.

        Enfin, ces mesures ont été prises à la fois «sur le dos» et «dans le dos» des peuples ! «Sur le dos» en faisant payer la crise à celles et ceux qui ne sont pour rien dans son déclenchement. « Dans leur dos » en raison du déficit de démocratie et de la main-mise de l’oligarchie néolibérale sur l’information. Rappelons qu’en 2005, les Français avaient rejeté le traité constitutionnel européen. Sept ans plus tard bien qu’aucun référendum n’ait été prévu pour demander au peuple son avis sur le fardeau de la dette, une campagne de terrain a pris le pari délicat d’imposer, dans le débat public, une question que les médias s’emploient à taire :

 …..    Faut-il payer l’ensemble de la dette ??

       Vaste sujet sur lequel les citoyens auraient beaucoup à dire … si on leur demandait leur avis !!!

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